Le BINUH critique le processus devant conduire à la nouvelle constitution par referendum prévu le 27 juin prochain par le pouvoir en place.
Après les critiques et désaccords manifestés venant de plusieurs secteurs de la vie nationale, c’est au tour des Nations-Unis à travers son Bureau politique en Haïti (BINUH) d’exprimer ses réserves sur le processus devant conduire à la nouvelle constitution voulue par le président Jovenel Moise, qui avait préalablement décidé de financer sa réalisation en janvier dernier.
« A ce stade, le processus n’est pas suffisamment inclusif, participatif, transparent. L’appropriation nationale du projet de constitution exige l’engagement d’un éventail plus large des acteurs politiques, sociétaux y compris les groupes de femmes et religieux dans tout le pays », a écrit le BINUH sur son compte Twitter.
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Le 27 janvier dernier, le Système des Nations Unies en Haïti, dans un communiqué, avait informé que suite à la demande adressée en novembre 2020 par le Gouvernement de la République d’Haïti aux Nations Unies pour appuyer le processus électoral de 2021, les Nations Unies ont effectué une évaluation de la situation et des besoins pour définir la nature et la modalité de leur appui.
« Le Gouvernement Haïtien a d’ores et déjà annoncé qu’il contribuerait à ce fonds pour permettre le démarrage des activités préparatoires au référendum constitutionnel, ainsi qu’aux élections présidentielles, législatives, municipales et locales, selon le calendrier publié par le Conseil Electoral Provisoire », avait indiqué l’ONU.
Un document du projet d’appui au processus électoral, préparé à cette fin, a été signé le 25 janvier 2021 par le Gouvernement, le BINUH et les quatre agences des Nations Unies – le PNUD, UNOPS, ONU Femmes et UNESCO – qui fourniront un appui technique, opérationnel et logistique au processus, sous le leadership du Conseil Electoral Provisoire et des autorités haïtiennes.
Comme pour les cycles électoraux précédents, poursuit le communiqué, le document prévoit la mise en place d’un fonds fiduciaire commun à travers lequel les contributions – tant du Gouvernement Haïtien que des partenaires internationaux – seront gérées, par le PNUD.
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