Si ce 13 janvier marque la fin de la 50e législature, le débat persiste toujours concernant la durée du mandat de certains parlementaires. Pour le président de la République, le choix est clair puisque dans un tweet, il a dit constaté non seulement le départ des députés mais également des 2/3 du Sénat. Selon André Michel, cette décision est non seulement arbitraire, mais aussi une vengeance contre deux sénateurs de l’opposition. Ce qui, selon lui, plongera le pays dans une crise plus profonde.
« La décision de Monsieur Jovenel Moïse de mettre fin arbitrairement au mandat de 2 /3 du Sénat, juste pour se venger de Youri Latortue et de Nenel Cassy, deux dirigeants de l’opposition, va plonger le pays dans une crise politique totale », estime le porte-parole du Secteur Démocratique et populaire.
« La période qui s’ouvre avec cette décision va être encore plus difficile pour le peuple Haïtien. 2020 sera définitivement plus difficile que 2019 » poursuit-il.
Face à cette situation, l’homme de loi souligne la nécessité de poursuivre ce que l’opposition avait commencé, à savoir la mobilisation pour se débarrasser de Jovenel Moïse.
« À cette phase des débats, nous avons besoin de finaliser le travail de construction du grand Rassemblement des forces démocratiques, populaires et progressistes que nous avons initié avec le consensus de Marriott pour mieux faire face aux appétits dictatoriaux de l’apprenti dictateur Jovenel Moïse et mieux réussir cette transition qui devient inévitable », affirme-t-il.
Désormais, dit-il, la mobilisation ne doit plus être l’affaire du Secteur Démocratique et populaire et de l’Alternative Consensuelle; elle doit être l’affaire de tous. Et tout cela, sans empêcher aux écoliers de boucler l’année scolaire.
« Tous les secteurs de la vie Nationale doivent s’y engager pour qu’elle puisse faire triompher le plus vite possible les revendications du Peuple Haïtien, à savoir : la démission de Jovenel Moïse, la mise en place d’une transition de rupture, les Procès PETROCARIBE, Dermalog et des autres cas de corruption, la Conférence Nationale Haïtienne Souveraine » réitère Me Michel.