Depuis un certain temps, le public salivait sur le nom de l’officiel qui aurait son nom cité dans le dossier de cargaison d’armes et de munitions saisie au port douanier de Saint-Marc en 2016.
Avec la condamnation de Joël Junior Joseph par un tribunal fédéral vendredi, le voile est enfin levé. Il s’agit du sénateur du Sud, Richard Hervé Fourcand, élu sous la dernière du Parti Haïtien Tèt Kale.
C’est un investigateur du gouvernement américain du nom de Anderson Sulivan, dans son témoignage, qui a mentionné une conversation suspecte via Whatsapp entre le propriétaire de Dynasty Global Corps et le sénateur Richard Hervé Fourcand.
Le sénateur Fourcand, lors d’un passage à Miami, a eu effectivement à répondre aux questions des enquêteurs américains concernant cette conversation téléphonique qu’il avait eue avec Junior Joël Joseph au moment où ce dernier entreprenait des démarches pour faire entrer au pays un autobus Mitsubishi contenant des armes et munitions.
Contrairement à Roro Nelson, Reginald Delva, Vladimir Paraison, l’élu du Sud n’est pas encore reconnu comme inculpé dans cette affaire. Les autorités américaines ne disposent pas encore d’éléments pouvant prouver l’implication du sénateur dans ce trafic d’armes et de munitions.
Selon le Miami Herald, Junior Joël Joseph, propriétaire de la compagnie Global Dynasty Corps, avait approché le sénateur Hervé Fourcand pour que celui-ci puisse l’aider à faire passer une cargaison d’armes et de munitions, après avoir appris que l’autorisation lui a été refusée par le Département d’État Américain le 10 mai 2016.
