Les négociations étant interrompues. La rencontre du 12 septembre n’a pas eu lieu, la CARICOM invite toutes les parties prenantes à prioriser les intérêts du peuple haïtien.
Le Groupe des éminentes personnalités de la CARICOM composé de Kenny D. Anthony de Sainte-Lucie, Bruce Golding de la Jamaïque et Perry Christie des Bahamas, est revenu sur sa visite de cinq jours effectuée en Haïti avec l’intention de s’appuyer sur cette plate-forme politique afin de progresser dans la recherche d’une solution durable à l’impasse politique de longue date.
Les facilitateurs de la CARICOM sont très critique envers les protagonistes qui ont montré encore une fois leur incapacité à discuter et trouver une solution à la crise. «Le groupe a toutefois été déçu de constater que le ton des discussions s’était durci et que les positions de certaines parties prenantes avaient considérablement régressé, comme en témoignent les appels stridents à la démission du Premier ministre», précise un communiqué de la CARICOM.
Les médiateurs déplorent aussi que ces développements ont coïncidé avec la détérioration alarmante de la situation sécuritaire à Port-au-Prince en août et l’aggravation de la crise humanitaire dans le pays. Dans cet environnement politique dégradé, le début convenu des réunions de médiation intensive avec des groupes réduits de participants a été retardé par la mise en place de conditions et le non-respect des limites convenues concernant le nombre de personnes devant participer à une nouvelle phase de médiation intensive.
Toutefois, le GPE dit garder l’espoir qu’avec de la détermination, de la bonne volonté et la reconnaissance que les intérêts du peuple haïtien doivent être la préoccupation première de toutes les parties prenantes, une solution pourra être trouvée pour remettre Haïti sur la voie du constitutionnalisme et de la démocratie.
Les discussions qui devraient se poursuivre entre des représentants de l’Accord du 21 décembre, de la Déclaration conjointe de Kingston et de la société civile, le mercredi 12 septembre, à la nonciature apostolique, n’a pas eu lieu. Cette phase des négociations devrait être facilitée dans un premier temps par le GEP par vidéoconférence, puis en personne par le GEP si les parties prenantes en font la demande.