La carrière de Justin Trudeau, premier ministre du Canada, menacé par un scandale d’éthique.
Depuis qu’il est devenu premier ministre du Canada en novembre 2015, Justin Trudeau fait l’objet de deux enquêtes d’éthique concernant son voyage sur l’île privée de l’Aga Khan et le dossier SNC-Lavalin. Aujourd’hui il est reproché d’avoir attribué un contrat du gouvernement fédéral à l’organisme caritatif WE (Mouvement UNIS) — sans appel d’offres — qui consistait à distribuer 900 millions de dollars en bourses pour du bénévolat étudiant. WE avait versé près de 300 000 $ en cachets à la mère et au frère de Justin Trudeau.
Le commissaire fédéral aux conflits d’intérêts et à l’éthique Mario Dion mène une enquête, selon la presse Canadienne, pour déterminer si Justin Trudeau a enfreint la loi sur les conflits d’intérêts en attribuant ce contrat de plusieurs millions de dollars à l’organisation UNIS qui, par le passé, avait versé des honoraires à sa mère et son frère.
En vertu de ce programme, les étudiants peuvent percevoir jusqu’à 5000 dollars lorsqu’ils effectuent du bénévolat dans des ONG. Outre l’absence d’appel d’offres d’Ottawa, We Charity a octroyé 250.000 dollars à Margaret Trudeau, la mère du chef du gouvernement, pour sa présence lors d’événements du Mouvement Unis ces dernières années.
Entre 2016 et 2020, pour les 28 apparitions qu’elle a faites à des évènements chapeautés par l’organisme WE Charity (Mouvement UNIS, en français), Margaret Trudeau a touché environ 250 000 $ ; quant à Alexandre Trudeau, en offrant huit allocutions, il a obtenu quelque 32 000 $
Depuis le début de l’année, Justin Trudeau est empêtré dans l’affaire SNC-Lavalin. Cette entreprise de BTP, employant 50 000 personnes dans le monde, se trouve au cœur d’un scandale de corruption qui éclabousse jusqu’au sommet de l’Etat, et pourrait bien contribuer à faire chuter l’ancienne étoile montante de la politique canadienne.
Dans le cadre de ce dossier SNC-Lavalin, on a aussi découvert que le gouvernement Trudeau avait fait pression sur la procureur général de l’époque, Jody Wilson-Raybould, pour qu’elle épargne à SNC Lavalin, l’une des plus grandes sociétés d’ingénierie du Canada, les poursuites judiciaires pour corruption de fonctionnaires libyens en échange de contrats gouvernementaux lucratifs entre 2001 et 2011.
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