Célébration de la journée internationale de la Francophonie en Haïti. Pradel Henriquez parle de la contribution d’Haïti à l’OIF. Éric Calais honoré.
Port-au-Prince , Haïti .- Lors de la célébration de la journée internationale de la Francophonie en Haïti, une cérémonie s’est déroulée, le samedi 19 mars, dans la capitale, en présence de tous les ambassadeurs des pays francophones accrédités en Haïti, du directeur de l’OIF du bureau pour les pays de la Caraïbes et de l’Amérique Latine , Emmanuel Adjovi et des officiels du gouvernement haïtien.
Dans son discours de circonstances, le ministre de la Culture et de la communication, Pradel Henriquez a retracé l’histoire de la langue française au fil des siècles et son expansion dans le monde avec la colonisation et les flux migratoires. Il a aussi évoqué l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui fête cette année ses 51 ans. Selon lui, aujourd’hui, la Francophonie est composée de 88 États et gouvernements membres. D’après les chiffres officiels, le français est parlé par plus de 284 millions de locuteurs, ce qui en fait la 5e langue la plus parlée au monde.
« Haïti occupe une place de choix dans l’espace francophone. Haïti est ainsi le seul autre pays des Amériques, avec le Canada, où le français est l’une des langues officielles. Haïti est aussi l’un des membres fondateurs de la francophonie et de beaucoup d’organismes francophones. Les Haïtiens ont, pendant des décennies, contribué à la diffusion et à l’expansion du français dans le monde, tant à travers la production d’œuvres en français que grâce aux effets des migrations diverses au Canada, en Europe, dans l’Afrique francophone et ailleurs… », a déclaré Pradel Henriquez.
Parlant de l’appui de l’OIF que reçoit le ministère de la culture et des collaborations avec des pays membres de l’organisation, M. Henriquez a souhaité que le Ministère de la Culture et de la Communication poursuive ces diverses collaborations et même en développer d’autres que ce soit avec l’OIF ou avec d’autres états membres… « Nous pensons, justement que l’après-Covid 19 représentera une opportunité pour la Francophonie de se renforcer et de se renouveler autour des actions pour la préservation des biens universels que sont la santé, l’environnement, les droits de l’homme mais aussi la culture dans sa pluralité », a-t-il poursuivi.
Parlant au nom de son collègue Claude Joseph du ministre des affaires étrangères, Pradel Henriquez a souligné le fait que cette année la célébration de cet évènement se fait dans un contexte très particulier marqué par la pandémie de COVID-19 qui met à rudes épreuves les plus grands systèmes de santé du monde, les Etats, les Gouvernements, les sociétés et les Organisations internationales.
« Le thème choisi est très évocateur pour la République d’Haïti, en sa qualité de membre fondateur de l’Organisation et seul pays francophone de la Caraïbes. Il figure déjà à l’ordre du jour des grandes questions de la société haïtienne. La femme haïtienne en tant que femme francophone est toujours considérée comme le sexe fort, le poto-mitan, le pilier de l’économie informelle. Car, elle porte la société au propre et au figuré dans ses entrailles, dans ses bras, sur sa tête et sur ses épaules », a-t-il dit.
Par ailleurs, comme le veut la tradition, la francophonie a rendu hommage, cette année à Éric Calais, un géologue-géophysicien français, né en 1964, pour son œuvre. L’ambassadeur de France en Haïti est intervenu en fin de cérémonie spontanément pour parler des projets soutenus par la France en Haïti ces derniers temps.
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