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La CEPALC et la BRH organisent un atelier de formation sur l’élaboration de la Matrice Input-Output d’Haïti, très utile dans la mise en œuvre des politiques publiques
La Commission Économique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPALC), un organe des Nations Unies qui vise à promouvoir le développement économique et social dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes et la Banque de la République d’Haïti (BRH), ont procédé, ce mardi 26 septembre 2023, à l’ouverture de l’Atelier de formation sur l’élaboration de la Matrice Input-Output d’Haïti auquel des techniciens, des fonctionnaires de l’Administration Publique et des universitaires ont pris part.
Cette activité a pour finalité de clarifier la méthodologie employée dans la conception de la Matrice Input-Output de l’économie haïtienne et d’établir les bases nécessaires à son appropriation intégrale via la réplicabilité de la démarche par les entités statistiques nationales, en particulier l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI).
L’atelier vise également à engager les utilisateurs institutionnels, tels que le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF), le Ministère de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE), la Banque Centrale d’Haïti (BRH) et autres, en vue de formuler des indicateurs pertinents et essentiels au renforcement continu de l’efficacité du processus en question.
Prenant la parole ou cours de cette activité, le gouverneur Jean Baden Dubois a fait savoir que la «construction d’une matrice input-output pour Haïti revêt une importance capitale pour l’élaboration des politiques publiques.» Ce modèle, ajoute-t-il, élaboré à partir de la nouvelle base des comptes nationaux 2011-2012 établi par l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI), offre une description détaillée de la structure productive d’Haïti, tant au niveau sectoriel que du côté de la demande finale.
De plus, il permet une analyse approfondie des secteurs en se concentrant sur divers indicateurs, tels que l’analyse des chaînes de valeur en amont et en aval, la décomposition de la valeur brute de la production et de la valeur ajoutée par composante de la demande finale, a expliqué le numéro un de la banque centrale.
M. Dubois precise par ailleurs que ce modèle offre une analyse structurée des échanges entre Haïti, l’Amérique centrale et la République dominicaine, ainsi qu’une évaluation de la valeur ajoutée résultant des échanges intra-régionaux et internationaux.
«Le renforcement des capacités est une priorité majeure pour la Banque Centrale, et nous saluons chaleureusement cette initiative, malgré le contexte difficile que nous traversons. Dans une période marquée par la fuite des cerveaux, cette formation représente une opportunité précieuse pour nos techniciens, les fonctionnaires de l’Administration Publique et nos universitaires», a-t-il déclaré.
Pour sa part, Ludovic Comeau Jr, Directeur Exécutif de l’IFBC, a présenté la matrice comme un instrument de comptabilité nationale, très utile pour toute stratégie de croissance axée sur le développement sectoriel. Sa maîtrise dans le sens d’une utilisation efficace au niveau de l’économie nationale peut se révéler productive en terme de contribution significative, à une relance équilibrée et durable.
Selon lui, la pertinence d’une telle proposition, se fonde sur le besoin urgent de revitaliser ledit système trop longtemps aux prises avec de grands défis. Cette revitalisation nécessitera des initiatives qui tiennent compte des potentialités effectives de tous les secteurs concernés.
Selon Ludovic Comeau Jr , partant du principe de l’interdépendance des secteurs qui veut que chaque secteur soit à la fois client et fournisseur, la matrice, ou encore le tableau entrée et sortie constitue un tableau d’échange industriel dont l’articulation peut aider à mesurer l’impact des politiques économiques.