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La chambre des représentants des Etats-Unis a voté la destitution de Alejandro Mayorkas, pour sa gestion de la crise migratoire à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
La Chambre des représentants, lors d’un vote historique, a voté le mardi 13 février, la destitution de Alejandro Mayorkas, secrétaire de la Homeland Security l’équivalent du ministère de la sécurité intérieure des Etats-Unis pour sa gestion de la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
C’est la deuxième fois seulement dans l’histoire des États-Unis que les républicains ont infligé à un membre du gouvernement la sanction constitutionnelle la plus sévère par un vote très serré de 214 voix pour et 213 contre. Deux républicains et deux démocrates étaient absents lors du vote à la chambre.
Les républicains affirment que Mayorkas devrait être accusé de crimes et délits graves pour ne pas avoir appliqué les lois sur l’immigration. Ils ont axé une grande partie de leurs arguments sur le fait que tous les migrants n’ont pas été placés en détention dans l’attente d’une procédure judiciaire.
« Depuis le premier jour de son entrée en fonction, le secrétaire Mayorkas a délibérément et constamment refusé de se conformer aux lois fédérales sur l’immigration, alimentant ainsi la pire catastrophe de l’histoire à la frontière des États-Unis. Il a sapé la confiance du public en faisant de multiples fausses déclarations au Congrès », a déclaré Mike Johnson, le président de la Chambre des représentants dans un communiqué.
En réaction, le président Biden a fait savoir que l’histoire ne verra pas d’un bon œil les républicains de la Chambre des représentants pour cet « acte flagrant de partisanerie inconstitutionnelle qui a pris pour cible un fonctionnaire honorable afin de jouer des jeux politiques mesquins ».
La maison blanche, dans un communiqué, a indiqué que le secrétaire à la sécurité intérieure, Mayorkas, est un immigrant cubain qui est arrivé aux États-Unis avec sa famille en tant que réfugié politique. Pour le défendre, elle précise que depuis son passage au ministère de la justice en tant que procureur des États-Unis jusqu’à son poste de secrétaire à la sécurité intérieure, il a « défendu fidèlement l’État de droit et a fait preuve d’un engagement profond envers les valeurs qui font la grandeur de notre nation. »
Pour l’instant une partie du processus a été complétée, le Sénat, à majorité démocrate, aura sa carte a joué pour démettre ou non le secrétaire Mayorkas de ses fonctions. Il faut les deux tiers, soit 67 sénateurs, pour condamner et révoquer le secrétaire. Il parait presqu’évident que Alejandro Mayorkas sera acquitté et conservera son poste.
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