Port-au-Prince : Champ de Mars et carrefour de l’aéroport, deux zones à risque ces derniers jours à cause de la violence des gangs.
Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, fait face depuis plus d’un mois à des scènes de violence orchestrées par des gangs armés dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine. Les malfrats qui agissent comme des terroristes continuent d’affronter les agents de la force publique dans certaines zones stratégiques dont Champ de Mars et Carrefour de l’Aéroport. Ces derniers jours, des tirs ont souvent été entendus, suscitant des préoccupations au sein des résidents, des marchands et ceux qui fréquentent souvent ces deux endroits.
“La situation est vraiment compliquée au carrefour de l’aéroport. Souvent on entend des tirs d’armes. À chaque détonation, il y a la panique chez des riverains qui fréquentent la zone”, a expliqué un chauffeur du transport en commun.
Plusieurs témoins ont rapporté que le Carrefour de l’Aéroport, une zone stratégique située près de l’aéroport international Toussaint Louverture, est devenu le théâtre de troubles à cause des gangs du bas de Delmas qui sèment la pagaille pour tenter de contrôler l’espace. Les troubles dans cette zone obligent les citoyens à ne pas la fréquenter afin d’éviter d’être victimes des balles perdues.
“Regardez comment la rue est déserte. En temps normal ce serait un autre cas de figure avec des camionnettes, des bus, des marchands de téléphone, des piétons et des passagers. Si la situation persiste, le carrefour de l’aéroport pourrait devenir un territoire perdu”, a lâché une jeune femme qui habite pas trop loin de la zone.
Par ailleurs, la place emblématique de Champ de Mars est presque vide à cause des affrontements dans les parages entre la police et des membres du gang de “Viv Ansanm” qui veulent à tout prix s’emparer du commissariat de Port-au-Prince, du palais national et d’autres institutions publiques de la zone. Les agents de la force publique ont souvent mis en échec le plan de ces malfrats qui ont saccagé dans les jours passés plusieurs écoles, universités, hôpitaux et pharmacies au bas de la ville, à quelques mètres du palais national.
Les tensions sont exacerbées par l’instabilité politique qui règne dans le pays depuis des années s’empirent ces derniers jours, obligeant Ariel Henry d’annoncer sa démission en attendant la mise en place d’un conseil présidentiel de transition qui peine à prendre la tête du pays.
Si ce conseil présidentiel parvient à s’installer dans les jours qui viennent, ses membres seront confrontés à un défi difficile pour maintenir l’ordre et assurer la sécurité des citoyens en raison de l’escalade de la violence.
Toutefois, il faut souligner la volonté de la PNH pendant cette crise. Les forces de l’ordre sont déployées pour contrecarrer les gangs qui sèment le chaos depuis le 29 février dernier. Malgré les efforts de la PNH, la situation reste tendue, ce qui laisse à penser que la venue d’une force multinationale pour soutenir la PNH serait importante.
La situation à Port-au-Prince reste inquiétante, avec des tensions persistantes au Champ de Mars et au Carrefour de l’Aéroport. Les défis socio-économiques et politiques continuent d’alimenter les troubles, mettant en danger la sécurité et le bien-être de la population haïtienne.
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