Qualifiant de l’indifférence et de mépris envers les pauvres, le silence de Jovenel Moïse face à la souffrance et aux cris de désespoir du peuple haïtien, le Coordonnateur général du parti politique Union Nationale pour l’Intégrité et la Réconciliation (UNIR), Clarens Renois, dans une lettre ouverte, datée du 17 septembre 2019, adressée au président de la République lui demande de trouver un accord ou démissionner.
« Si le silence, le temps, l’usure constituaient pour vous une stratégie en vue de parvenir au terme de votre mandat, elles seraient suicidaire et ferait de vous un mauvais président », prévient-il.
Rappelant à Jovenel Moïse ses promesses de campagne, Clarens Renois alerte sur une éventuelle transformation en tempête la colère, dit-il, légitime du peuple haïtien si le chef de l’Etat continue à se cacher dans les conforts du palais et jouir des privilèges du pouvoir en faisant le sourd et l’aveugle face à la détresse des Haïtiennes et Haïtiens.
« Il y a 3 ans vous paraissiez incarner l’espoir ! Vous avez tout promis au peuple avant votre élection. Vous aviez alimenté le rêve du changement tant souhaité par tous. Mais depuis votre accession au pouvoir, le peuple haïtien vit un véritable cauchemar. L’économie s’est effondrée, la production nationale est abandonnée. Aujourd’hui, on se demande : Où est passée la caravane du changement ? Où sont passés les équipements achetés pour des centaines de millions de dollars avec l’engagement de transformer la vie des pauvres gens ? », se questionne le responsable de l’UNIR.
Conscient jusque-là des fidèles qui entourent le président de la République, soit, dit-il, pour le protéger ou le flatter, l’ancien journaliste converti en politicien estime s’il reste encore à Jovenel Moïse une chose à faire c’est de réunir les forces politiques et sociales du pays, faire le constat de son échec à bien gouverner et à maintenir la stabilité du pays.
« Le pays ne pourra plus supporter de nouvelles épreuves. M. le Président, vous avez une décision à prendre : Démissionnez ! ou Trouver un accord avec les forces vives de la Nation », conseille-t-il au chef de l’Etat.
Dieudonné ST CYR