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L’ancien Premier ministre critique la transition politique et s’engage à défendre les droits des déplacés internes.
Le Parc Midoré, à Delmas, a accueilli ce dimanche 1er décembre un rassemblement massif organisé par le parti Les Engagés pour le Développement (EDE), dirigé par l’ancien Premier ministre Claude Joseph. Lors de cet événement, 117 nouveaux dirigeants, issus des neuf blocs de Delmas et de la section communale de Saint-Martin, ont été officiellement installés dans leurs fonctions. Cette cérémonie marque une étape clé dans la stratégie du parti pour renforcer son influence sur la scène politique haïtienne.
Claude Joseph dénonce une crise humanitaire alarmante
Dans son discours, Claude Joseph a vivement dénoncé la crise humanitaire qui frappe les déplacés internes, victimes de la violence des gangs. Il a décrit les conditions de vie insoutenables dans les camps, où les déplacés font face à la faim, à un manque d’accès à l’eau potable et à des conditions précaires accentuées par les intempéries.
« L’État a abandonné ces gens alors qu’au sommet, la corruption règne », a-t-il déclaré avec fermeté, qualifiant la situation de « scandaleuse ».
Accusations de corruption au sommet de l’État
Claude Joseph a également mis en cause certains conseillers présidentiels, qu’il accuse d’exiger des pots-de-vin allant jusqu’à 100 millions de gourdes pour des nominations ou destitutions de fonctionnaires. Ces pratiques, selon lui, témoignent d’une indifférence totale envers les besoins urgents de la population, notamment les déplacés.
Il a particulièrement pointé du doigt les scandales de corruption impliquant la Banque Nationale de Crédit (BNC), affirmant que ces affaires ternissent davantage la légitimité des autorités en place.
Un appel à l’action politique
En présence d’une foule nombreuse, l’ancien Premier ministre a critiqué la transition politique actuelle, remettant en question la capacité des dirigeants à organiser des élections crédibles et à mettre en œuvre une réforme constitutionnelle.
Claude Joseph a averti que si le gouvernement ne résout pas la crise des déplacés, n’organise pas des élections honnêtes et ne travaille pas à alléger la misère du peuple haïtien, le parti EDE se mobilisera pour renverser le pouvoir en place.
Une étape stratégique pour le parti EDE
Cette cérémonie marque un tournant pour le parti EDE, qui s’affirme comme une force critique face à ce qu’il qualifie de gouvernance défaillante. En s’appuyant sur des bases locales solides et une rhétorique incisive, Claude Joseph et son parti ambitionnent de s’ancrer durablement dans le paysage politique haïtien.