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L’ex premier ministre Claude Joseph dénonce une posture « provocatrice » de Luis Abinader et de l’armée dominicaine envers Haïti
En froid avec les autorités dominicaines depuis quelques temps, l’ancien ministre des affaires étrangères Claude Joseph a encore critiqué le président Luis Abinader. Ce vendredi 30 septembre, M. Joseph a utilisé les réseaux sociaux pour dénoncer une posture »provocatrice » du président dominicain et de l’armée de son pays ces derniers jours.
« Le président Luis Abinader et l’armée dominicaine ont adopté une posture provocatrice envers Haïti ces derniers jours. Nous savions qu’il existe bien un agenda caché derrière l’attitude alarmiste de Luis Abinader sur la question haïtienne devant la communauté internationale », a écrit l’ancien Premier ministre par intérim sur Twitter, tout en demandant au peuple haïtien de rester vigilant.
Cette sortie de Claude Joseph intervient après les dispositions prises par les autorités dominicaines pour renforcer divers points frontaliers, particulièrement au niveau du marché binational de Dajabon où des tanks et des hélicoptères de l’armée dominicaine ont été remarqués ce vendredi.
Les autorités dominicaines ont décidé de renforcer leur présence dans cette zone après l’incident survenu la veille. Un groupe d’Haïtiens a fait irruption dans les installations de la Compagnie du développement industriel (CODEVI), située à Ouanaminthe, à la frontière avec Dajabón.
Le CODEVI où travaillent plus de 14 mille compatriotes a annoncé qu’elle fermait ses portes et les rouvrira dès que possible. Dans un communiqué, les responsables ont expliqué que des « personnes ont brusquement fait irruption et ont vandalisé certains de nos dépôts de nourriture, détruisant une partie de nos installations et brisant les vitres de plusieurs bâtiments ».
Si le ministre dominicain de la défense, Carlos Luciano Diaz Morfa, avait assuré que la frontière haïtiano-dominicaine était calme, le maire de Dajabón, a annoncé la fermeture du marché frontalier jusqu’à nouvel ordre. Pour justifier sa décision, Santiago Riverón a évoqué la situation d’insécurité que connaît la zone franche de Codevi située à Ounaminthe.