Claude Joseph justifie la présence de EDE au Sommet de la Jamaïque et expose les passifs du gouvernement en place.
Le coordonnateur stratégique du parti Les Engagés pour le Développement (EDE), Claude Joseph, a fait le point ce jeudi sur sa participation au Sommet de la Jamaïque les 11,12 et 13 juin dernier. Selon le leader politique, EDE y a pris part dans le souci de trouver une solution à la crise qui sévit en Haïti depuis bien longtemps.
Une crise dont la responsabilité revient en grande partie au pouvoir en place, à en croire Claude Joseph. « Depuis le 7 juillet 2021, un climat d’incertitude assombrit l’avenir du pays. Le gouvernement d’Ariel Henry n’a posé aucune action concrète pour créer de l’espoir. Au contraire, pendant ces deux années au pouvoir, le gouvernement d’Ariel Henry a tout fait pour que le pays marche à reculons », a indiqué l’ancien premier ministre.
Aussi, pour Claude Joseph et les Engagés pour le Développement, « ces deux années de transition sont deux années de dilatoire, de mensonges et de bluff ». « En dépit des accords signés avec ses alliés et amis politiques, Ariel Henry n’a jamais respecté les termes de ces accords. Ariel Henry n’est pas sincère », a déclaré M. Joseph.
L’ancien ministre des affaires étrangères a expliqué que ce sont ces passifs qui ont renforcé la position de son parti par rapport à la gouvernance du pays. « C’est ce qui explique que la position de EDE au sommet de la CARICOM a été claire. Lors de ce sommet, EDE a proposé une nouvelle gouvernance avec un agenda politique, social et économique bien défini dans un temps raisonnable », a-t-il indiqué.
Les propositions soutenues par EDE à ce forum politique, selon Claude Joseph, visent le choix d’un premier ministre à la tête d’un gouvernement de consensus, l’augmentation de la capacité opérationnelle de la PNH, la recherche d’un soutien technique, opérationnel et financier de la part de la communauté internationale pour renforcer la police, la mise en place d’un conseil électoral provisoire inclusif et crédible, l’organisation d’un référendum pour changer la Constitution et l’organisation des élections.
Par la même occasion, Les Engagés pour le Développement (EDE) disent rejeter toute proposition « indésirable » ayant pour objectif de renforcer le pouvoir du premier ministre Ariel Henry. « Renforcer le pouvoir d’Ariel Henry, c’est renforcer la misère, l’insécurité; renforcer le pouvoir d’Ariel Henry, c’est renforcer un système fondé sur les inégalités et l’injustice sociale. C’est ce qui explique que EDE a décidé de signer avec beaucoup d’autres acteurs de la classe politique et de la société civile une proposition pour sortir le pays de cette situation », a fait savoir Claude Joseph.
Enfin, le coordonnateur stratégique de EDE dit lancer un appel à toutes les forces démocratiques du pays afin de « barrer la route au projet anti-démocratique, malhonnête d’Ariel Henry ». « C’est surtout en organisant des mobilisations pacifiques que nous parviendrons à contrecarrer cet objectif. EDE va poursuivre ses séries de consultations auprès d’autres secteurs afin de changer la situation de la population », a-t-il souligné.
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