Les réseaux sociaux donnent une voix aux communautés et, par conséquent, façonnent l’opinion publique, toujours, une opinion publique mal formée. Ils incitent les politiciens à prendre position publiquement sur des questions sociales et politiques.
Les dernières manifestations relatives au budget national, aux fonds PetroCaribe, aux frais de $1,50 sur les envois de fonds internationaux et la hausse des prix des carburants sont des témoignages vivants de la manière dont les réseaux sociaux façonnent la politique et l’opinion publique. Dans un monde où les réseaux sociaux deviennent une marchandise de communication populaire, les journalistes et les reporteurs les utilisent pour accroître la sensibilisation du public et pour promouvoir l’activisme politique, le slacktivisme, la mobilisation et l’engagement communautaire. Ils les utilisent pour habiliter les communautés à prendre des décisions, démontrer leur désaccord à la mauvaise gouvernance et la corruption, aider les communautés dans leurs manifestations, amener les problèmes locaux au niveau national et, finalement, connecter les communautés avec leurs représentants ainsi que le gouvernement.
Cependant, en raison de l’absence d’analyse approfondie et objective des actions gouvernementales ; ils [réseaux sociaux] échouent dramatiquement dans l’orientation de l’opinion publique vers des actions qui affectent le bien social et le changement positif. Aucune mention que les réseaux sociaux génèrent des professionnels chercheurs d’attention. A travers un consensus, ils choisissent qui ils veulent protéger, défendre, détruire, briser, fabriquer ou culpabiliser. Ce sont des travailleurs unilatéraux qui se concentrent uniquement sur ce qu’ils veulent que les communautés sachent ou sur la manière dont ils veulent que les gens réagissent aux problèmes. Ils stimulent les émotions, les sensations et la colère en vue d’amener les communautés vers le chemin d’accusation excessive et persécution politique injustifiée au lieu d’exiger des dialogues et des informations pertinentes.
Les réseaux sociaux influencent, non pas pour rester neutre, mais pour transformer des faits en opinions personnelles. Ils trient et classent les problèmes en fonction de ceux qui augmentent le plus leurs écoutes. Ils décident quelles crises sont importantes et combien de temps telles crises continueront à voler les têtes d’affiches. Ils imposent au public leurs jugements personnels et leur agenda politique. Dans un terme beaucoup plus simple, les réseaux sociaux sont des vampires qui utilisent glamour et charme pour se nourrir des émotions humaines et obliger les communautés à penser et à agir en fonction de la direction qu’elles souhaitent. Les réseaux sociaux ne mènent aucune enquête, mais se présentent comme le gourou de l’information et, d’une façon ou d’une autre, réussissent à transformer l’opinion publique en juge et juré, bien qu’ils ne donnent pas aux communautés les bonnes informations pour les responsabiliser à prendre leurs décisions propres ou prendre position sur les questions en question.
Certes, il est facile pour les réseaux sociaux d’influencer les comportements des communautés, car les communautés deviennent trop paresseuses pour penser pour elles-mêmes et, par conséquent, comptent profondément sur les réseaux sociaux pour penser en leur nom. Les réseaux sociaux ont plus d’influence sur les communautés que toutes les trois branches de pouvoir, la famille, la religion et les écoles combinées. Ainsi, une minute-voice What’s App, une mise à jour de statut sur Facebook ou un message de 144 caractères sur Twitter est suffisamment puissant pour mettre le pays à son plus haut point d’ébullition. Pire encore, toute personne ayant accès à l’internet détient l’influence de dynamiser les communautés à voter ou à ne pas voter, à protester pour ou contre, ou à agir au mépris de l’éthique et de la primauté du droit.
Bobb Rousseau –