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La candidature du Compas d’Haïti a été officiellement soumise pour être inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité.
La délégation permanente d’Haïti à l’UNESCO a annoncé à travers un communiqué en date du 26 mars 2024 que l’Ambassadeur, Déléguée permanente de la République d’Haïti auprès de l’UNESCO, Madame Dominique DUPUY, a officiellement soumis la candidature du Konpa/Compas d’Haïti pour être inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité.
Dans ce communiqué dont Juno7 a reçu une copie, il est souligné que le Compas est une forme de musique et de danse qui représente un élément majeur du patrimoine culturel immatériel haïtien. « Dans toutes ses variantes – Compas Direct, Hounsi, Boule de feu, Mélasse, Cadence Rampas, Makyavèl Karamèl, Digital, Stéréo, Manba, Malouk, Kèkal, Timtim, Funk, Love, etc. –, il offre un espace de reconnaissance et de célébration pour les Haïtiens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays » lit-on dans le communiqué.
Toutefois, il est précisé toujours selon le communiqué que le Compas avait été inscrit au Registre national du patrimoine culturel immatériel haïtien en 2019, tout en soulignant que le Compas est la troisième soumission du pays à cette liste depuis la ratification de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, après la Soup joumou/Soupe au giraumon et la Kasav/Cassave.
En ce qui concerne la Déléguée permanente, Dominique DUPUY, il est mentionné qu’elle se réjouit du soutien massif en faveur de cette candidature, du très grand nombre de lettres de consentement reçues et des efforts de longue haleine réalisés durant plusieurs mois au sein d’un groupe de concertation « Konpa/UNESCO », réunissant la communauté du Compas et de nombreuses associations culturelles, au premier rang desquelles l’Association pour la Musique et la Danse Haïtiennes (AMDH).
Par ailleurs, la Délégation permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO exprime sa reconnaissance envers le Ministère des Affaires étrangères, le Ministère de la Culture et de la Communication, en particulier M. Andy Durosier, pour la coordination de la production de la vidéo et des photos, ainsi que les membres de la Commission nationale haïtienne de coopération avec l’UNESCO, les chercheurs de l’Université d’État d’Haïti et l’expert en patrimoine, M. Ricarson Dorcé, qui a assuré l’aspect scientifique du dossier.
Rappelons que c’est le 26 juillet 1955 que la musique haïtienne aurait connu une mutation majeure, à l’initiative de Jean-Baptiste Nemours, patron d’un orchestre sillonnant le pays pour animer les fêtes patronales. À ses musiciens, il demande de ralentir et d’adapter le meringue qui fait fureur sur l’autre partie de l’île, aujourd’hui appelée République dominicaine.
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