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Le Canada et l’Inde s’affrontent par l’expulsion réciproque de diplomates de haut rang
Un conflit diplomatique a éclaté entre l’Inde et le Canada, conduisant à l’expulsion mutuelle de leurs ambassadeurs ainsi que de cinq autres diplomates de haut rang de chacun des deux pays.
Le Canada a annoncé, lundi, avoir expulsé six diplomates indiens, y compris le haut-représentant de l’Inde à Ottawa. Dans un premier temps, l’Inde avait déclaré avoir retiré ses six diplomates du Canada, mais Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères canadienne, a par la suite confirmé qu’il s’agissait bien d’expulsions et non de retraits volontaires.
La ministre a justifié cette décision en invoquant des « preuves nombreuses, claires et concrètes » permettant d’identifier les six diplomates comme étant des personnes d’intérêt dans l’affaire Nijjar, tout en pointant du doigt le manque de coopération de l’Inde, qui a refusé de lever l’immunité diplomatique de ses envoyés.
Cette annonce intervient alors que la police canadienne a révélé détenir des éléments de preuve concernant l’implication du gouvernement indien dans des actes d’« intimidation, de harcèlement, d’extorsion et de coercition » sur le territoire canadien.
En réponse, l’Inde a pris la décision d’expulser le haut-commissaire par intérim d’Ottawa, Stewart Wheeler, ainsi que son adjoint et quatre premiers secrétaires. Ils ont reçu l’ordre de quitter le pays avant minuit, dimanche prochain.
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a réagi lors d’une conférence de presse en déclarant que l’Inde avait commis une « erreur monumentale » en choisissant d’attaquer les Canadiens, faisant référence aux expulsions réciproques et aux allégations portées par la police fédérale canadienne contre des agents du gouvernement indien.
« Je crois que l’Inde a fait une erreur monumentale en utilisant ses diplomates et le crime organisé pour attaquer les Canadiens, créant ainsi des actes de violence et des homicides. C’est inacceptable », a affirmé Trudeau, faisant écho aux accusations formulées par les autorités canadiennes.
Il est important de rappeler que l’année dernière, l’Inde avait déjà provisoirement restreint les visas pour les Canadiens et forcé le rapatriement de certains diplomates canadiens.
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