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De Top Gun à Batman, retour sur la carrière en dents de scie d’un artiste inclassable.
L’acteur américain Val Kilmer, connu pour ses rôles marquants dans Top Gun, The Doors et Batman Forever, est décédé à l’âge de 65 ans aux États-Unis. Après une carrière contrastée, il laisse derrière lui l’image d’un artiste talentueux et imprévisible.
« Une fois que vous êtes une star, vous l’êtes pour toujours, mais à quel niveau de célébrité ? J’ai joué dans quelques films importants et magnifiques et j’ai connu beaucoup de succès, mais je n’ai jamais consolidé ce statut », déclarait-il en 2012 au Hollywood Reporter. Une déclaration qui illustre bien son parcours atypique à Hollywood.
Affaibli depuis 2014 par un cancer de la gorge qui l’avait privé de sa voix, Val Kilmer a succombé à une pneumonie, selon les précisions de sa fille Mercedes Kilmer au New York Times.
Né à Los Angeles, il débute sa carrière dans le registre comique avec Top Secret (1984), une parodie de film d’espionnage. Mais c’est en 1986 qu’il explose aux yeux du grand public en incarnant le redoutable pilote Iceman face à Tom Cruise dans Top Gun. Il reprendra ce rôle culte en 2022 dans Top Gun: Maverick, aidé par la technologie pour pallier ses difficultés d’élocution.
En 1991, il marque les esprits en incarnant Jim Morrison dans The Doors d’Oliver Stone. Kilmer impressionne alors par son engagement total et interprète lui-même plusieurs morceaux du légendaire chanteur.
Tout au long de sa carrière, il côtoie de grands noms du cinéma. En 1995, il joue un braqueur de banque dans Heat de Michael Mann, aux côtés d’Al Pacino et Robert De Niro. Le réalisateur a d’ailleurs rendu hommage à son talent en soulignant sa « formidable variété dans sa capacité à posséder et exprimer son personnage ».
L’année suivante, il partage l’affiche avec Marlon Brando dans L’Île du Dr Moreau (1996), un tournage chaotique qui ternira son image et marquera le début de son déclin. Dès lors, Hollywood lui colle l’étiquette d’un acteur difficile à gérer, comme en témoigne une couverture du magazine Entertainment Weekly le décrivant comme « l’homme qu’Hollywood adore haïr ».
Au fil des années, ses rôles se font plus rares, mais il conserve une aura particulière. Oliver Stone déclarait en 2007 : « La plupart des acteurs savent qu’il y a chez Val quelque chose de différent qui attire le regard ».
L’acteur Josh Brolin lui a également rendu hommage sur Instagram : « Tu étais une personne intelligente, stimulante, courageuse, un pétard ultra-créatif. On n’en fait plus des comme ça ».
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