Jean Simon Saint Hubert démissionne du Conseil électoral à la suite de la demande des organisations de droits humains qui l’ont désigné.
Dans une correspondance envoyée au chef de l’Etat, le représentant du secteur des droits humains au conseil électoral provisoire, Jean Simon Saint Hubert, a présenté sa démission. Il précise que sa décision fait suite à de longues réflexions sur la situation générale du pays.
«L’institution de ce conseil électoral provisoire a été rendue possible grâce à de nombreuses consultations entre différents secteurs du pays. Notre mandat aurait dû prendre fin après l’installation du président de la République pour laisser la place à une institution permanente selon l’article 289.3 de la constitution. Malheureusement, la mauvaise foi et l’incapacité des uns et des autres ont fait basculer le fragile consensus de 2016. Ainsi, vous vous trouvez vous même, M. le président, dans une situation de facto, car du moment que vous dirigez par décret, sans la supervision d’un corps législatif, votre présence au pouvoir relève de ce qu’on appelle en droit constitutionnel un coup d’état », a-t-il indiqué.
De plus, le professeur et sociologue, Jean Simon Saint Hubert, a souligné que l’organisation des élections est fondée essentiellement sur les libertés d’association, de réunion, d’expression et de rassemblement. Or, depuis environ deux ans, le cadre de jouissance de ces libertés est systématiquement réduit par le développement accru du gangstérisme qui sévit partout dans le pays. De là découle une ambiance politique inappropriée pour un retour à l’ordre républicain.
La démission de Jean Simon Saint Hubert du CEP, a été exigée par la Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH) qui lui a envoyé une correspondance le jeudi 2 juillet.
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