Getting your Trinity Audio player ready...
|
Séoul révèle un déploiement militaire de Pyongyang, intensifiant les inquiétudes sur l’escalade du conflit.
La Corée du Nord a déployé un premier contingent de 1 500 soldats de ses forces spéciales en Russie, marquant une nouvelle étape dans la coopération militaire entre Moscou et Pyongyang. Selon les services de renseignement sud-coréens, les forces nord-coréennes ont été transportées par un navire de la marine russe vers Vladivostok, en Extrême-Orient, entre le 8 et le 13 octobre. Ce transfert pourrait présager l’envoi de milliers d’autres soldats nord-coréens en soutien à la guerre en Ukraine, selon Séoul.
L’agence de presse Yonhap rapporte que Pyongyang aurait décidé d’envoyer quatre brigades, soit environ 12 000 soldats, incluant des forces spéciales. Bien que l’OTAN n’ait pas encore confirmé ce déploiement, des images satellites semblent corroborer les affirmations de Séoul, qui considère cette participation militaire comme le début d’un engagement plus direct de la Corée du Nord dans le conflit.
Pour Kiev, ce transfert de troupes nord-coréennes révèle l’intention de Moscou de prolonger le conflit en Ukraine. Un responsable ukrainien, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a confié à l’AFP que cet acte prouve que la Russie cherche à entraîner ses alliés dans une guerre « plus vaste et plus longue », compliquant ainsi la situation sur le champ de bataille.
Cette intervention de la Corée du Nord soulève également des préoccupations en Europe. La France, par la voix de son porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a qualifié cette intensification du soutien militaire à la Russie de « très inquiétante ». L’extension de la coopération militaire entre ces deux régimes autoritaires renforce l’incertitude quant à l’évolution du conflit, suscitant des craintes d’une escalade encore plus grave de la guerre.
A lire aussi :
Banj annonce le lancement de la cinquième édition du Programme d’Idéathon Communautaire (PIC)