Alors que l’épidémie progresse au Chili, des haïtiens immigrés là-bas disent être victimes de racisme.
Le coronavirus ne connaît ni frontières, ni classes sociales, ni religion, entend-on dire parfois depuis le début de l’épidémie de Covid-19 à travers le monde. Pourtant, au chili, la pandémie de Coronavirus fait surgir de la discrimination et du racisme contre les personnes diagnostiquées positives au virus. Parmi elles, des migrants haïtiens. Ces compatriotes, soutenus par des associations de Droits Humains dénoncent ces comportements inhumains en pleine crise sanitaire qui ne fait d’exception ni de races ni de couleurs.
Cette vague de racisme cible majoritairement des haïtiens infectés par la maladie dans un foyer de contagion, une petite impasse où ont été construites des chambres individuelles précaires louées à prix d’or par un propriétaire sans scrupule.
« Les résidents sont victimes depuis plusieurs semaines de discrimination de la part de voisins et de certains médias. Sans compter le racisme structurel auquel doivent faire face bien souvent les afro-descendants»,explique Michelle Viquez, du service jésuite d’aide aux migrants, dans une interview accordée à nos confrères de rfi.
Les responsables de cette structure regrettent qu’il n’y ait pas à ce jour d’information en créole de la part du gouvernement concernant l’épidémie de coronavirus.
Au moins 50 personnes ont été transférées vers des hôtels, pour une quarantaine préventive ou pour se remettre de la maladie. Mais par peur de se retrouver sans revenus, par incompréhension aussi, certains résidents ont refusé de se rendre dans ces logements.
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