Le cri de détresse d’une mère pour sa fille Laura Erika Jorahua Flores enlevée le week-end dernier par des hommes armés.
Laura Erika Jorahua Flores, élève de troisième année au collège Marie-Anne, a été enlevée le week-end dernier par des hommes armés non identifiés, à sa sortie de l’institution scolaire. Les ravisseurs ont demandé 600 mille dollars américains pour la libération de la petite fille. Depuis sa séquestration, sa maman est plongée dans la détresse, et l’a fait ressentir ce lundi matin.
Pour exprimer son désarroi, elle a choisi d’en faire part à la presse. « Je ne peux pas vivre sans elle, c’est la seule que j’ai », a-t-elle lâché tout en larmes. « Je n’ai ni mère, ni père, ni frère.. C’est elle que j’ai, je vous en supplie, libérez-la », poursuit cette maman inconsolable.
Plus loin dans ses interventions, la maman d’Erika a aussi souligné n’avoir aucun moyen économique pour répondre aux exigences des ravisseurs qui ont séquestré sa petite fille « Je n’ai pas d’argent, son père n’en a pas. Nous avons encore des dettes liées à l’enlèvement de son père en 2020. »
En ce sens, elle demande le soutien de la population dans l’unique objectif de toucher la conscience de ces individus. « Tanpri, moun radyo yo svp, entènot yo, ede m, ede m svp. Ede m pataje. »
Erika est son unique enfant, a-t-elle indiqué. « Tout manman renmen tande pitit yo byen, tout manman fè sakrifis. M pa jwi demwazèl, a 25 an mwen fè l, m pran responsabilite m. Tanpri fè m gras, m ap mande nou gras ak pitit la », supplie la mère qui ne sait à quel saint se vouer.
Les cris de cette mère ont indigné certains internautes sur la toile. Plusieurs d’entre eux ont exprimé leur frustration par rapport à cet enlèvement qui a laissé de la peine dans le cœur de la mère de la petite fille.
Philippe Saint-Louis plus connu sous le pseudonyme Pipo Saint Louis exhorte la population à faire un soulèvement général pour dire non à ce phénomène. « Sa n ap di pou demwazèl sa, ki mobilizasyon n ap fè toupatou pou l tounen nan bra manman l. Kilè finalman n ap fè tout vwa nou fè yon sèl pou n di Assez! C’est assez! », a-t-il posté sur sa page Facebook.
Depuis plusieurs semaines, les cas de kidnapping sont en nette augmentation. Plusieurs citoyens ont été enlevés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Pendant ce temps-là, un petit groupe s’enrichit avec cette pratique au détriment de plusieurs familles qui s’appauvrissent une fois que l’un de leurs proches est enlevé.