Crise-Électorale : les représentants élus de la Faculté d’Ethnologie (FE) déclarent irrecevable la décision du conseil de l’UEH d’annuler les élections
Le conseil de l’université d’État d’Haïti (UEH), dans une résolution datée du 5 février 2021, a exigé la reprise du processus de vote relatif aux élections du 15 janvier 2021 à la Faculté d’Ethnologie. Le Conseil a évoqué, en guise de raison motivant sa décision, » les irrégularités constatées au niveau du scrutin en ce qui a trait à l’établissement des listes électorales, les caractéristiques des bulletins de votes et le mode de comptage des votes. »
Dans une lettre ouverte rendue publique le 19 mars en cours, Dr Ilionor Louis, Sandy Larose et Dr Lucien Maurepas, élus respectivement doyen, Vice Doyen aux Affaires Académiques et Vice Doyen à la recherche ont réagi en contestant cette résolution qu’ils considèrent » nulle et de nul effet », pour n’avoir pas respecté les normes démocratiques.
Pour rappel, le candidat Claude Mane Das, après avoir reconnu sa défaite, est monté au créneau pour dénoncer le verdict des urnes, arguant que les résultats n’étaient pas obtenus à partir des méthodes de calcul prévues dans la charte électorale. Il s’est donc adressée à la commission électorale centrale, demandant l’annulation des élections. Sa demande a été approuvée et la commission électorale centrale a « invité la commission électorale de la Falcuté d’Ethnologie à reprendre le processus de Vote. » Laquelle décision a été rejetée par la commission électorale de la FE, et cela a débouché sur une situation de crise à ladite Faculté.
Tout en reconnaissant la compétence du CU de casser la décision de la commission électorale de la Faculté d’Ethnologie, les représentants élus, cependant, soulignent que les conditions de possibilité d’invalidation d’une élection n’ont pas été établies.
Aussi, reprochent-ils au CU de n’avoir pas « vérifié les allégations des contestataires et documenté sa décision. » Car, selon ces professeurs, « les élections se sont très bien déroulées à la grande satisfaction de la majorité de la communauté facultaire. » Ils dénoncent, en ce sens, le caractère arbitraire et illégale d’une telle décision motivée, selon ces professeurs, par « des intérêts inavouables et inavoués. »
Dans ce contexte, ils déclarent « irrecevable » la résolution du Conseil de l’Université, approuvée par le conseil exécutif de l’UEH. Ils estiment, pour n’avoir pas été consulté, que celle-ci ne les concerne pas. En outre, ils avancent que « certains professeurs ayant apposé leur signature au bas de la résolution ne sont pas habilités à le faire puisqu’ils sont dépouillés de toute légitimité relative à la représentation de leur entité respective. » Ils citent en exemple les professeurs John Picard Byron ( dont le mandat comme représentant des professeurs de la FE, a pris fin) et Élie Méus ( dont le mandat a également pris fin à la FDSE et qui plus est, a été coorganisateur des élections du 15 Janvier )
Aux élus de poursuivre dans cette lettre : « la résolution est suspectée de partialité, entachée d’irrégularités, sans procès-verbal, un représentant signant à la fois pour trois à quatre autres. Par ailleurs, certaines personnes ont signé pour des absentéistes sans laisser de traces pour la vérification de l’authenticité. C’est le cas, par exemple, de Sieurs Dieusseul Prédelus et Harold Anestal. »