Crise en Haïti: le sénateur du Sud-Est, Joseph Lambert prône un dialogue politique de bonne foi entre tous les acteurs.
Port-au-Prince , Haïti .- La crise politique haïtienne qui, depuis le deuxième lundi de janvier, a pris un tournant gravissime et s’empire avec la formation suivi d’installation des nouveaux membres du Conseil Électoral Provisoire. Si des politiques choisissent tout simplement de critiquer pour affaiblir davantage le pouvoir, le sénateur Joseph Lambert, empruntant la voie de la sagesse, fait une proposition en cinq grands points à travers laquelle il prône un dialogue qui devrait déboucher, dit-il, sur un accord politique même s’il est convaincu qu’il est aujourd’hui très tard.
Dans ce document publié ce lundi 28 septembre dans lequel il exprime sa position par rapport à la conjoncture politique, le parlemtaire explique que seule la réalisation des élections crédibles en vue du renouvellement du personnel politique peut réparer l’érosion de légitimité qui fracasse l’Etat causée notamment par l’absence du parlement.
« Il est urgent que l’Etat retrouve sa composition et recouvre son autorité à travers les institutions prévues par la constitution de 1987 amendée. Il y va de l’intérêt général que. Leçon apprise, les acteurs évitent de répéter l’échec et qu’ils prennent l’option des actions pensées pour le bien-être collectif, sans empressement, ni légèreté »,écrit l’agronome Lambert.
Élections oui, mais pas sans ce qu’il faut pour éviter le chaos au pays. Selon l’ancien président du Sénat ,Joseph Lambert, il s’agit d’un accord politique de bonne foi entre l’exécutif, le Sénat, la société civile et l’opposition pour » permettre la mise en place des mécanismes utiles au retour nécessaire à l’Etat de droit ».
Par rapport à la formation du Conseil Électoral Provisoire et les missions attribuées aux conseillers , Joseph Lambert croit que le président de la République Jovenel Moïse a tort. « Le Chef de l’Etat a tort de confectionner, de cette manière, un Conseil Electoral Provisoire auquel il a confié un mandat impossible. C’est avec raison que de très nombreuses organisations et personnalités s’insurgent contre cette initiative qui, heureusement, n’a pas été accueillie par la Cour de Cassation de la République », lit-on dans un document acheminé à la rédaction de Juno7.
L’opposition, une frange de la société civile entre autres, ne cessent de dénoncer l’initiative prise par le président Moïse de former un conseil électoral sans l’implication des structures organisées représentant les forces vives de la nation.