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Crise: le Secteur Démocratique et Populaire(SDP) appelle à la recherche d’une solution consensuelle et transparente afin d’éviter le pire au pays.
Port-au-Prince , Haïti .- En vue d’éviter au pays cette spirale d’instabilité qui le guette à cause du vide politique et institutionnel engendré par l’assassinat du président Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet à Pèlerin 5, le Secteur Démocratique et Populaire encourage les acteurs à opter pour la recherche d’une solution consensuelle et transparente. Ing. Majory Michel, ancienne ministre à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme , Dirigeante du SDP lance en ce sens, un appel à tous les citoyens et citoyennes qui, du train où ça va, doivent nécessairement lutter afin de sauvegarder leur dignité et le droit à l’auto-dermination du peuple haïtien.
« Nous devons exprimer notre désaccord face à certains amis de l’international qui ont pris la décision de piétiner nos acquis démocratiques », a déclaré avec solennité l’ingénieure Michel qui les accuse de violer comme bon leur semble, les droits du peuple haïtien.
Me André Michel, de son côté, prend pour responsable le feu Président Jovenel Moïse qui, de son avis, avait tout fait pour détruire toutes les institutions du pays tout au long de son mandat. Pour lui aussi, la situation dans laquelle se trouve le pays est exceptionnelle et il n’existe aucune provision constitutionnelle qui soit adaptée à cette triste réalité.
« C’était un destructeur de pays. Il a détruit toutes les institutions républicaines de A à Z », a lâché Maître André Michel, porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire qui en profite pour dénoncer tous ceux qui s’obstinent à considérer le président Jovenel Moïse comme un martyr.
Pour Me André Michel, la communauté internationale est toute aussi responsable que Jovenel Moïse car, a-t-il dit, elle l’avait soutenu dans toutes ses dérives qui ont conduit à l’affaiblissement des institutions républicaines. Il la met en garde contre toute idée de continuer à imposer ses lois au peuple haïtien dans cette situation critique au risque de l’envenimer.
Ainsi, Me André Michel donne-t-il la garantie que le Secteur Démocratique et Populaire est en train de travailler avec les acteurs politiques et de la société civile afin de proposer une formule capable de résoudre la crise.
« Aucun groupe politique ne peut imposer une solution. Aucun groupe de la société civile ne peut non plus le faire. La solution est l’entente, le consensus et le compromis », a fait savoir l’homme de loi.
De son côté, l’ancien député Ulrick Saint-Cyr, membre du SDP, a qualifié d’inacceptable l’aggravation de la situation sécuritaire du pays alors que, se plaint-il, les policiers sont payés pour garantir la sécurité des vies et des biens dans le pays.
Tout cela est le fruit, poursuit-il, de la politisation de l’institution policière. Pour étayer sa thèse, il prend comme exemple le cas de Martissant, zone réputée chaude, située au sud de la Capitale haïtienne.
Dans son intervention, l’ex-sénateur de la République, Ricard Pierre, appelle toutes les forces vives de la nation, notamment les partis politiques, à se joindre au SDP en vue de constituer un fond de résistance face à la pression de la communauté internationale. Aussi, les enjoint-il à se positionner par rapport au gouvernement fraîchement installé qui, de son avis, ne reflète pas la volonté populaire.