Crise politique en Haïti: la plateforme politique Bouclier fixe sa position.
La crise politique haïtienne s’envenime. La solution n’est pas pour demain. Le secteur démocratique et populaire maintient sa position, Jovenel Moïse doit démissionner. Cependant des partis dits modérés dont Bouclier, prônent une entente urgente entre le président de la République et l’opposition politique pour rétablir la sécurité nationale, procéder à une cohabitation gouvernementale et organiser les élections en vue du renouvellement du personnel politique.
C’est en ces termes que le vice-président des affaires politiques de la plateforme Bouclier s’est confié à Juno7. Arios Jean Charles qui est également porte-parole de cette structure ne voit pas de sortie de crise en dehors de la formation d’un gouvernement de salut public.
« Bouclier demande au président de former un gouvernement de salut public en choisissant un Premier ministre issu de l’opposition. Ce gouvernement doit être inclusif afin de faciliter l’instauration d’une stabilité politique et sécuritaire dans le pays. Cette décision devra faciliter la création des conditions nécessaires pour mettre en confiance les partis et les candidats lors des prochaines élections », déclare-t-il.
S’il faut croire Arios Jean-Charles, le président doit s’activer pour agir vite car l’heure est grave. Rejetant d’un revers de main tout projet visant l’installation d’un gouvernement de transition à la tête du pays, le porte-parole de Bouclier rappelle que toute personne qui veut accéder au pouvoir doit se rendre aux urnes et non par un coup d’État tout en critiquant tous ceux ayant contribué à empêcher la tenue des élections en Haïti.
« Il est grand temps que les Haïtiens se mettent ensemble pour discuter de l’avenir du pays. Il nous faut aujourd’hui un modus operendi. La sécurité du pays ne doit pas être confiée à des groupes de gangs. Il faut que cela cesse. Il faut que le président prenne ses responsabilités en dirigeant le pays comme il se doit », conclut Arios Jean Charles .