Le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), a dans une une conférence de presse ce mardi fixé sa position sur la conjoncture sociopolitique du pays.
Sécurité
Pour Eric Jean-Baptiste, Secretaire Général du parti, les dix années de Tèt Kale au pouvoir sont un véritable gâchis. Selon son constat, la situation sociopolitique du pays est extrêmement grave et l’autorité de l’Etat se trouve à son plus bas niveau. Pour justifier sa thèse, il met en avant l’opération policière menée à Village de Dieu où plusieurs agents ont été tués et leurs corps n’ont jusqu’à présent été remis à leur famille. Une réalité qui semble attristé le SG du RDNP lorsqu’il sait que la Police Nationale d’Haïti s’apprête à fêter son 26e anniversaire le 12 juin prochain.
Dans la même veine, l’homme politique dit déplorer la montée vertigineuse de l’insécurité hypothéquant la vie de chaque haïtien qui selon M. Jean-Baptiste, voit renouveler son espérance de vie chaque une heure. Cette situation poursuit-il, menace la souveraineté physique du territoire national car l’Etat n’a plus d’autorité dans certaines zones.
Économie
En dix ans, PHTK n’a fait que provoquer l’effondrement de l’économie nationale de l’avis d’Eric Jean-Baptiste qui dénonce la politique économique partisane du régime au pouvoir qui n’a fait que créer quelques nouveaux riches éparpillés dans une dizaine de famille et des nouveaux pauvres dénombrés en plusieurs millions.
« La classe moyenne n’existe plus. Nous sommes tous des nouveaux pauvres », lâche Éric Jean-Baptiste dénonçant la circulaire 114 de la BRH qui, sous prétexte de limiter la marge de bénéfice exorbitant des banques, fait perdre par ricochet jusqu’à 25 gourdes sur chaque dollar reçu via les transferts d’argent. « C’est un crime », martèle-t-il.
Le référendum constitutionnel
Le leader du RDNP réitère sa position quant au référendum constitutionnel prévu le 27 juin 2021. Éric Jean-Baptiste, au nom du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes demande de stopper immédiatement le processus car il est, au regard de la constitution de 1987, totalement inconstitutionnel.
« Si nous acceptons cette nouvelle constitution sans un accord ou consensus politique, nous allons rentrer dans un cycle infernal d’instabilité politique car chaque gouvernement, en fonction de son intérêt, voudra lui aussi changer la constitution »,déclare-t-il en appelant les partisans et militants de son parti à faire ce qu’il faut pour stopper et/ou boycotter pacifiquement le référendum du 27 juin.
Eric Jean-Baptiste et le coronavirus
Dans le cadre de cette conférence de presse, le Secrétaire Général du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes est intervenu également sur la recrudescence inquiétante des cas d’infection à la COVID-19 en Haïti ces temps-ci. Sans vouloir être un prophète de malheur, le politique assure que toutes les conditions sont réunies, en dehors de l’immunité collective, pour que la pandémie fasse d’énormes dégâts dans le pays. Il a cité comme exemple le système de transport en commun, l’inadaptation des infrastructures scolaires, entre autres. Il appelle chaque haïtien à se protéger l’un l’autre.
« Nos vies n’ont aucune importance aux yeux des dirigeants étatiques. Protégeons-nous pour que nous puissions voir la justice triompher dans le cadre de l’affaire petrocaribe, Protégeons-nous afin de voir la nouvelle Haïti que nous allons bâtir ensemble »,recommande Eric Jean-Baptiste.
Mirlande Manigat
En tant que présidente d’honneur du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes, Mirlande H. Manigat était appelée à donner sa lecture à propos de la nouvelle directive du parti. Très satisfaite de celle-ci, la fondatrice du parti dit supporter chaque décision prise par le RDNP tout en mettant l’emphase sur le leadership et l’esprit d’équipe qui animent son actuel Secrétaire Général, en l’occurrence Eric Jean-Baptiste.
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