Le gouvernement va enquêter sur l’implication des agents de la PNH à bord des blindés dans la tuerie au Pont rouge.
Face aux dénonciations dans des rapports des organisations de défense de l’implication des blindés de la PNH dans la tuerie au Pont Rouge à la fin du mois de mai, le Premier ministre, Joseph Jouthe, a annoncé qu’il va mener une enquête pour s’assurer de la véracité ou non de ces allégations.
Dans une interview accordée à Juno7, ce vendredi 26 juin, le chef du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) a estimé que « c’est un devoir du gouvernement de vérifier des accusations ou allégations de n’importe quel citoyen voire des organisations de défense de droits humains » sur l’implication des agents de l’ordre dans des actes de violences.
En effet, selon la Fondasyon Je Klere et le Réseau national de défense de droits humains, des blindés ont appuyé des bandits armés au moment des assassinats et incendies à Pont-Rouge et à Cité Soleil. Le Premier ministre informe qu’il a déjà reçu ces rapports et ils ont été transmis à ses conseillers politiques et juridiques.
« Hier soir le conseil supérieur de la police nationale a tenu une rencontre spéciale sur cette question pour savoir si des policiers ont utilisé des blindés pour protéger des bandits qui attaquent la population. Comme responsable je ne peux pas rejeter ces rapports d’un revers de main ni les prendre pour parole d’évangile », a confié le Premier ministre Jouthe qui dit attendre le rapport d’enquête interne.
Lucmanne Delille, contrairement au chef du gouvernement, a démenti tout lien entre les gangs et le pouvoir, et tiré à boulet rouge sur les organisations de défense des droits humains, les accusant de vouloir protéger les bandits au nom de l’inviolabilité de certains droits de l’homme quand la police veut sévir contre ces derniers.
« Je ne serais plus ministre s’il y avait une alliance entre le gouvernement et les gangs. Je n’ai rien à voir ni de près, ni de loin, ni de très loin avec les gangs. En tant qu’avocat je n’ai jamais défendu un bandit. Aucun bandit ne peut se targuer d’avoir été mon client. Je n’ai aucun contact téléphonique avec ces gens », a déclaré le ministre de la justice.
Selon lui, ces rapports des organisations de défense des droits humains sont une attaque contre l’Etat.
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