Copenhague (Danemark) a suspendu toutes les adoptions internationales à la suite des accusations de milliers d’adoptions illégales
En début d’année 2024, un rapport a secoué le Danemark. Il montre que les agences d’adoption du pays savaient que leurs partenaires sud-coréens changeaient parfois l’identité des enfants adoptés dans les années 1970 et 1980. Toutes les adoptions internationales ont été suspendues dans le pays.
Le scandale a été médiatisé dans un premier temps à plus de 10.000 kilomètres. La « Commission pour la vérité » a été créée en Corée du Sud pour examiner les adoptions supposées illégales.
Depuis les années 1950, plus de 250.000 Coréens ont été adoptés à l’étranger, dont 9.000 par des Danois. Un rapport de l’agence de surveillance des Affaires sociales danoise, publié début 2024, montre que les agences d’adoption, exerçant sous le contrôle de l’Etat, savaient que leurs partenaires sud-coréens pouvaient changer l’identité des enfants dans les années 1970 et 1980.
Selon des enquêtes journalistiques, 54 millions de couronnes (8 millions de dollars) ont été versées pour faciliter les adoptions. L’association DKRG (Danish Korean Right Group) évoque des centaines de dossiers contenant des documents falsifiés, des dates inventées ou témoignant d’enfants arrivés au Danemark six centimètres plus petits que lors de leur départ de Corée.
En parallèle, le Danemark a suspendu toutes les adoptions internationales mi-janvier. La seule agence en opération a définitivement fermé, à la suite de révélations sur l’existence de contreparties financières ou de consentement frauduleusement acquis, non seulement en Corée du Sud, mais aussi en Inde, à Madagascar ou en Afrique du Sud.