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Dani Alves, l’ex-footballeur brésilien, initialement condamné à quatre ans et demi de prison, voit son jugement annulé pour insuffisance de preuves
Dani Alves, ancien international brésilien et star du FC Barcelone, a obtenu ce vendredi 28 mars l’annulation de sa condamnation pour viol par la Cour supérieure de justice de Catalogne. L’ex-joueur de 41 ans, qui avait été condamné à quatre ans et demi de prison en février 2024 pour des faits remontant à décembre 2022, bénéficie ainsi d’une décision qui invalide l’ensemble des sanctions prononcées contre lui.
Selon le tribunal, la condamnation de première instance présentait de nombreuses « imprécisions, incohérences et contradictions » dans l’analyse des faits et leur évaluation juridique. Les magistrats ont souligné que « les éléments de preuve ne permettent pas de conclure que les normes requises par la présomption d’innocence ont été dépassées ». La cour a également relevé des incohérences dans le témoignage de l’accusation, notamment en ce qui concerne des éléments pouvant être vérifiés par des enregistrements vidéo, comme l’a rapporté le journal La Vanguardia.
En conséquence, toutes les mesures conservatoires infligées à Dani Alves sont levées. Celui-ci n’aura plus à verser les 150.000 euros de dommages et intérêts à la plaignante ni à respecter les cinq années de liberté surveillée et l’interdiction d’approcher la victime pendant neuf ans et demi. Son avocate, Inés Guardiola, a exprimé sa satisfaction en déclarant à El Pais que : « Nous sommes très heureux, la justice a été rendue, il a été prouvé qu’Alves est innocent ».
L’affaire avait débuté après qu’une jeune femme de 23 ans eut accusé Dani Alves de l’avoir violée dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022 dans une discothèque de Barcelone. L’ancien joueur du Paris Saint-Germain et de la Juventus avait alors été placé en détention provisoire pendant 14 mois avant d’obtenir une remise en liberté moyennant une caution d’un million d’euros.
Tout au long de la procédure, l’ancien latéral droit avait multiplié les versions contradictoires, allant jusqu’à nier avoir rencontré la victime avant de finalement reconnaître une relation sexuelle, qu’il assurait toutefois consentie.
Le verdict en appel soulève des interrogations sur la gestion de l’affaire et la solidité des preuves à charge. Tandis que les avocats de Dani Alves célèbrent une victoire judiciaire, cette issue risque de relancer le débat sur la protection des victimes de violences sexuelles et la difficulté d’établir des preuves irréfutables dans ce type de dossier.
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