Le mercredi 2 octobre 2019, dans l’après-midi, Marckson PIERRE, 16 ans et Octanord BEAUVIL,18 ans, revenant d’une manifestation organisée par l’opposition, ont été atteintes de plusieurs balles à Delmas 83, vraisemblablement tirés par des individus circulant à bord d’un véhicule non identifié.
Une patrouille du Sous-Commissariat de Delmas 62 a procédé à leur interpellation et les ont conduit à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH). Sur leur lit respectif, ils sont gardés enchaînés et surveillés par la police en attendant une intervention chirurgicale. Opéré 6 jours après, l’adolescent de 16 ans a rendu l’âme.
Inconsolables, les parents de Marckson PIERRE accusent la Police Nationale d’Haïti qui n’avait pas voulu livrer le patient à sa famille malgré maintes démarches pour le transférer dans un hôpital privé.
Dans une interview exclusive accordée à la rédaction de Juno7 peu après le décès de l’adolescent, le Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains, impute en partie la responsabilité de ce décès à la PNH pour avoir refusé de donner suite aux demandes des parents.
« La police n’avait en réalité rien reproché aux deux individus, mais elle a tout de même donné l’ordre de les enchaîner. C’est extrêmement grave surtout lorsqu’on sait qu’ils ont été empêchés d’aller se faire soigner ailleurs. Nous condamnons le comportement de la PNH en ce sens et nous exigeons une enquête sérieuse », lâche Pierre Espérance qui partage la douleur des deux familles.