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Delphine Gardère, la PDG de Barbancourt, dénonce une campagne médiatique, véhiculée pour l’essentiel sur les réseaux sociaux, fondée sur des ragots et des mensonges. Elle estime que ces attaques ont commencé après avoir appelé sans ambiguïté le secteur privé à assumer sa part de responsabilité dans le drame que connait notre pays. Nous publions intégralement son texte.
Depuis quelques mois, ma famille et moi sommes l’objet d’une campagne médiatique, véhiculée pour l’essentiel sur les réseaux sociaux, fondée sur des ragots et des mensonges. Ma personne, ma famille, l’entreprise que je dirige, les fonctions électives que j’occupe : tout est attaqué, vilipendé et sali. Dans le souci de préserver mon époux, mes enfants et mes proches, j’ai préféré, jusqu’à maintenant, garder le silence et laisser les calomniateurs se discréditer eux-mêmes devant l’évidence de leur médiocrité. J’ai souhaité me consacrer à l’éducation de mes filles et à l’avenir professionnel et au bienêtre des centaines de familles qui dépendent de la prospérité des entreprises dont j’ai la responsabilité.
Si l’ai décidé de rompre le silence auquel je m’étais astreint, c’est parce qu’une nouvelle étape dans cette campagne de dénigrement vient d’être franchie. Pour la première fois, on cherche à m’atteindre en revenant sur le différend d’affaires qui a déchiré ma famille à la suite du décès de mon père Thierry Gardère, dont chacun aujourd’hui en Haiti salue la mémoire et l’éthique professionnelle. Ce différend d’affaires a été tranché, jugé et arbitré, en ma faveur et de manière définitive.
Je note que ces attaques ont commencé après que j’ai appelé sans ambiguité le secteur privé à assumer sa part de responsabilité dans le drame que connait notre pays, une responsabilité mise en évidence par les sanctions internationales qui n’épargnent pas, hélas, le monde des affaires haïtien. Il est d’ailleurs consternant, mais pas non plus surprenant que les auteurs de cette campagne aient utilisé toute la panoplie habituelle des registres machiste et misogyne. Rien ne m’aura été épargné.
Bien entendu, ces intimidations et ces calomnies ne me feront pas renoncer au rêve, qui est aussi celui de l’immense majorité des Haïtiennes et des Haïtiens, de voir rayonner et se développer à nouveau notre pays.
Ne nous y trompons pas : les auteurs de ces attaques veulent ternir la contribution sociale, économique et fiscale de mon entreprise (et celle de beaucoup d’autres) à l’effort collectif parce que c’est leur intérêt. Ils veulent empêcher que le monde des affaires haïtien participe pleinement et éthiquement à construire un nouvel avenir pour Haïti, un avenir fondé sur une croissance génératrice d’emplois, l’investissement productif et la responsabilité sociale et environnementale. J’appelle tous les gens de bien et de bonne volonté, et bien au-delà du monde des affaires, à unir leurs efforts pour faire progresser notre pays dans ce but.
Delphine Gardère
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