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La Haute Cour de Justice kenyane se prononcera le 26 janvier 2024 sur le déploiement des policiers kenyans en Haïti.
Alors que le Parlement kényan a approuvé ce jeudi 16 novembre, le déploiement de 1000 policiers kényans en Haïti dans le cadre du déploiement d’une force multinationale en vue de remédier la situation sécuritaire, la Haute Cour de Justice kenyane de son côté annonce qu’elle compte se prononcer l’année prochaine, soit le 26 janvier 2024, a fait savoir le journal, The Star Kenya.
Le juge Chacha Mwita qui est en charge de ce dossier, a fixé cette date après que les parties concernées de l’affaire ont présenté leurs arguments en audience publique ce jeudi 16 novembre 2023. Ekuru Aukot et Mururu Waweru, respectivement chef et président du parti Thirdway Alliance, ont souligné que la constitution de 2010 n’avait pas envisagé le déploiement d’officiers de police dans des missions à l’extérieur du pays, une situation qui rend la décision du gouvernement d’envoyer des policiers en Haïti, inconstitutionnelle.
Par devant le Juge Chacha Mwita, les pétitionnaires ont déclaré qu’ils ne contestaient pas la décision quant à savoir si le Parlement peut approuver ou non le déploiement, mais la décision de l’exécutif transmise par le Conseil national de sécurité et le Conseil Supérieur Intérieur Kithure Kindiki qui ont siégé et ont pris la décision de déployer des policiers dans ce pays de la Caraïbes, confrontée à une montée en puissance de l’insécurité. Toutefois, ils ont déclaré que seuls les membres des forces de défense du Kenya peuvent être déployés à l’extérieur du pays.
Par contre, l’avocat Eric Gumbo réprimant le conseil et Kindiki a déclaré par devant le Juge Chacha Mwita qu’au moment du dépôt de l’affaire, aucune décision n’avait été prise par le gouvernement du Kenya concernant le déploiement de policiers en Haïti, en indiquant que la décision prise par le conseil devra ensuite être soumise au Parlement composé de l’Assemblée nationale et du Sénat avant d’être mise en œuvre.
Entre temps Eric Gumbo a expliqué que le Kenya, ayant ratifié la charte des Nations Unies en 1963, a pour obligation de soutenir l’initiative de paix. Ces arguments ont été soutenus par Emmanuel Bita qui lui a déclaré au Tribunal, qu’au moment où les pétitionnaires ont déposé l’affaire, le Parlement n’avait pas siégé ni examiné cette question.
Il faut souligner que c’est le lundi 9 octobre 2023 que le juge Chacha Mwita avait émis une ordonnance conservatoire empêchant le Ministère de l’intérieur d’approuver le déploiement de 1000 policiers en Haïti par le gouvernement Kenyan dans le cadre de l’envoi d’une force multinationale visant à rétablir la paix en Haïti.
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