En vacances depuis juillet 2019, les étudiants du Centre de Formation pour l’Ecole Fondamentalement (CFEF) continuent de frapper du poing sur la table en exigeant la reprise des cours.
Ils étaient environ une trentaine d’étudiants devant les locaux de cette institution à Martissant ce lundi 3 février dans le cadre d’un deuxième sit in organisé en l’espace d’une semaine.
Joints également par des riverains de la zone, les étudiants du Centre de Formation pour l’Ecole Fondamentalement (CFEF), munis pancartes, ont dressé des barricades enflammées non loin de l’église Sainte Bernadette à Martissant exprimant ainsi leur colère par rapport au laxisme de l’Etat haïtien face à la résurgence du phénomène de l’insécurité au niveau de la troisième circonscription de Port-au-Prince. Lequel phénomène empêchant depuis plusieurs mois la reprise des activités académiques au CFEF.
« A cause du phénomène pays lock, le centre n’a pas pu rouvrir ses portes. En tant qu’étudiants, nous avions compris et accepté la réalité. Mais aujourd’hui, ça ne peut plus continuer. Les balles retentissent de partout et les professeurs craignent pour leur vie. Il faut que les autorités prennent leur responsabilité« ,a lâché une jeune étudiante rouge de colère.
Certains étudiants ont critiqué aussi l’indifférence du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle dans cette affaire. Selon eux, le MENFP n’a proposé jusque-là aucune alternative afin de permettre aux étudiants de boucler l’année académique.
« Nous sommes là pour former des enfants de la première jusqu’à la neuvième année fondamentale. Il n’y pas d’éducation sans nous. Fermer CFEF, c’est couper l’accès à l’éducation aux défavorisés du pays« ,a déclaré un étudiant qui dénonce un plan du MENFP visant, selon lui, à fermer définitivement l’institution.
Soulignons que la Police Nationale d’Haïti a accompagné les étudiants du Centre de Formation pour l’Ecole Fondamentalement (CFEF) dans le cadre de ce mouvement de protestation.