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Des gangs ont démoli dans la nuit du 17 au 18 mai la prison civile de Titanyen et le commissariat de police de la Croix-des-Bouquets.
Dans la nuit du 17 au 18 mai 2024, des gangs armés ont entrepris de démolir la prison civile Titanyen ainsi que le commissariat de police de la commune de la Croix-des-Bouquets. Les vidéos circulant sur les réseaux sociaux témoignent de la violence et de l’acharnement avec lesquels ces individus ont pris le plaisir de réduire en ruines ces infrastructures en utilisant une pelleteuse.
Ce n’est pas la première fois que des prisons civiles du pays ainsi que des commissariats subissent l’assaut des gangs. Le 2 mars dernier, la prison civile de la Croix-des-Bouquets et le pénitencier national avaient été attaqués, entraînant la libération de tous les détenus par les assaillants armés. Depuis cet incident, les autorités policières ont perdu tout contrôle sur ces établissements pénitentiaires, incapable de rétablir l’ordre face à la puissance et à l’organisation de ces gangs dans la commune.
La Croix-des-Bouquets, autrefois une commune dynamique, est désormais sous le joug des gangs armés, en particulier du groupe 400 Mawozo dirigé par Lanmò San Jou. Cette organisation criminelle contrôle la région depuis plusieurs années, transformant la commune en un territoire de non-droit où règnent la peur et l’anarchie. La présence permanente de la violence a contraint de nombreux résidents à fuir, cherchant refuge loin des affrontements et des exactions.
L’attaque récente et la destruction des structures judiciaires et policières illustrent l’impunité avec laquelle ces groupes opèrent, mettant en lumière l’incapacité des forces de l’ordre à contenir leur influence. La perte de contrôle de l’État sur certaines zones du pays souligne une crise sécuritaire croissante qui échappe de plus en plus aux autorités haïtiennes.
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