Des gangs rançonnent quelques propriétaires de boîtes de nuit dans la commune de Delmas.
Sous le couvert d’anonymat, quelques propriétaires de boîtes de nuit à Delmas ont confié à Juno7 que des hommes armés leur ont exigé de payer de fortes sommes d’argent pour être autorisés à fonctionner dans la commune pendant la nuit. Ces malfrats ont même déclaré qu’ils peuvent les tuer ou les enlever au cas où ils ne veulent pas payer la rançon demandée. Une situation qui terrorise ces responsables, ont-ils avoué à un reporter de la rédaction du journal.
En effet, ces gangs s’organisent en de véritables entreprises mafieuses pour soutirer de l’argent à des citoyens paisibles. Dans une enquête menée à Delmas par un reporter de Juno7, environ sept responsables de discothèques ont avoué qu’ils font face aux pressions de ces individus armés qui réclament des contributions mensuelles. “Ils demandent beaucoup d’argent à ces discothèques et menacent d’enlever leurs employés ou de les tuer au cas où ils ne paient pas la rançon exigée”,a raconté le reporter.
Par ailleurs, ces rançons sont parfois exigées en gourdes ou en dollars dépendamment du discothèque en question. Ces propriétaires ont déclaré qu’ils ne peuvent pas répondre aux exigences de ces malfrats qui profitent du laxisme des autorités pour imposer leur loi sur des membres de la population. “Les responsables réfléchissent sérieusement à fermer leurs portes face à cette situation. Ils estiment que leur vie est plus importante qu’une discothèque”, a indiqué le reporter.
Toutefois, ces propriétaires ne souhaitent pas divulguer les noms de ces groupes armés afin d’éviter des représailles. Mais, ils ont décidé de parler au reporter de Juno7 afin d’attirer l’attention des autorités et de la population en générale sur cette situation qui commence à les inquiéter dans la commune de Delmas.
Si Port-au-Prince est une ville morte à la tombée de la nuit, la commune de Delmas est réputée une ville festive en raison de ses discothèques qui fonctionnent normalement pendant la nuit. Les gens profitent souvent de ces espaces pour prendre du plaisir et chasser le stress du quotidien.
Rappelons que les gangs armés continuent d’implanter leurs tentacules dans plusieurs zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Ils mettent en place des postes de péage sur les routes nationales afin de rançonner les chauffeurs d’autobus. Ils ont aussi pris le contrôle de plusieurs territoires dans le but de réclamer des contributions journalières ou mensuelles à des entreprises, des établissements scolaires et des marchandes.
À lire aussi :
Le taux de référence calculé par la BRH pour ce mercredi 31 Janvier 2024