Des organisme de défense des Droits Humains appellent l’Organisation des Nations-Unies à cesser de soutenir Jovenel Moïse dans ses projets dits antidémocratiques.
Des organismes de défense des Droits Humains dont le Réseau National de Defense des Droits Humains (RNDDH), la Solidarité Fanm Ayisyen (SOFA), le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) et la Commission Episcopale Nationale Justice et Paix (CE-JILAP), ont adressé une lettre ouverte à la Représentante du Secrétaire Général, Helen Meagher LA LIME, en date du 4 février pour lui exposer la fragilité de la conjoncture politique haïtienne.
D’entrée de jeu, ces structures qui optent toutes pour le départ du président Jovenel Moïse le 7 février prochain, s’accrochent à l’article 134-2 de la constitution de 1987 amendée en vue de justifier leur position et faire comprendre à l’ONU qu’elles ne doivent aucunement soutenir le président Jovenel Moïse dans « ses projets anti-démocratiques » rappelant que le renforcement de l’Etat de droit passe inévitablement par le respect de la Constitution.
Disant avoir pris connaissance par voie de presse du communiqué du 27 janvier 2021, confirmant la signature d’un contrat par lequel les Nations Unies entendent apporter une assistance technique, opérationnelle et logistique au processus électoral déclenché par l’administration Moïse Jouthe, ces organisations estiment qu’il s’agit d’un acte contraire au mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) consistant, selon la résolution 2476, à renforcer les institutions et l’état de droit.