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Des Plateformes politiques proposent deux scénarios de sortie de crise.
Des Plateformes politiques dont la Plateforme Résistance Démocratique, les Engagés pour le Développement, Compromis historique et alliés entre autres dans un document de sortie de crise portant les signatures de Claude Joseph, Rénald Lubérice, A. Rodon Bien-Aimé, Jean Rony Alexandre proposent deux scénarios pour sortir de cette crise qui secoue le pays depuis des mois.
Prenant acte de la fin du mandat, depuis le 7 février 2024, du Premier Ministre Ariel Henry sans avoir accompli la mission d’organiser des élections générales et la passation du pouvoir politique à des dirigeants élus, qu’il s’était donné à travers l’Accord du 21 décembre 2022, les signataires proposent un Conseil présidentiel pour diriger le pays, cette proposition constitue le premier scénario.
En ce qui concerne la constitution du Conseil Présidentiel, les Plateformes Politiques poposent 1 membre du Collectif du 30 janvier; 1 membre de la Plateforme Resistance Démocratique et alliés; 1 membre du Pitit Desalin/Réveil national; 1 membre du Compromis Historique et Alliés; 1 membre de l’Accord du 21 décembre; 1 membre de Montana/Fanmi Lavalas et Alliés et 1 membre de la société civile/Secteurs privé et religieux. Les membres du Conseil présidentiel vont se réunir pour choisir un Président.
Outre ce scénario de proposition, les signataires proposent un deuxième scénario au cas où le premier ne s’applique pas. « Il est choisi un juge à la Cour de Cassation dont la nomination a été régulièrement faite, conformément aux articles 174 t 175 de la Constitution » lit-on dans le document qui précise que pour le choix du Premier ministre, chacune des organisations politiques susmentionnées aura à désigner un premier-ministrable, l’ensemble des premier-ministrables auront à choisir un Premier ministre qui aura à compléter le gouvernement en consultation avec le Conseil présidentiel.
Le Collectif du 30 janvier emboite le pas et fait une proposition
Parmi les regroupements politiques qui proposent des formules pour trouver une solution à la crise, figurent le Collectif des partis politiques du 30 janvier. Dans un document en date du 9 mars 2024 portant la signature de Edgard Leblanc Fils, le Collectif recommande d’engager des discussions avec des groupes politiques porteurs de projets et ayant publiquement exprimé leurs intentions d’instaurer une gouvernance articulée autour de la Présidence; un gouvernement d’union nationale dirigé par un Premier ministre de consensus; un organe de contrôle de l’action gouvernementale et un Conseil Électoral Provisoire crédible.
Selon ce document, le Collectif souligne que la mise en place de la Présidence sous forme d’un Collège constitue la première étape d’un processus global qui doit être inclusif et consensuel. Toutefois, le Collectif précise qu’il aura à rejeter toute proposition qui vise à maintenir sous une forme ou une autre le statu quo.
Il aura à adhérer à toute proposition de sortie de crise fondée sur des principes tirés des leçons du passé, à savoir: Éviter la mainmise, en dehors des élections d’un parti politique ou d’une plateforme politique sur le Gouvernement intérimaire; Maintenir l’indépendance du Collège Présidentiel par rapport aux groupes d’intérêts et aux minorités qui ont capturé l’État haïtien depuis des décennies; Mettre en place un gouvernement fondé sur un équilibre des forces et sur la réalité de terrain.
Sur la base de ces considérations le Collectif propose un Collège de 5 membres composé d’un représentant désigné par l’Accord du 30 Août 2021 dit de Montana; un représentant désigné par le Collectif des Partis du 30 janvier; un représentant désigné par le pôle des partis et des regroupements de partis d’opposition non alignés; un représentant désigné par les forces morales et religieuses et un représentant désigné par le parti Fanmi Lavalas.
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