Des organisations syndicales de transport en commun interdisent à leurs membres de traverser l’entrée sud de la capitale.
Des organisations syndicales de transport en commun dont le Secteur Transport Terrestre Haïtien (STTH) et l’Association des Propriétaires et Chauffeurs d’Haïti (APCH), interdisent à leurs membres de circuler jusqu’à nouvel ordre sur la route de Martissant, Bicentenaire et ses zones avoisinantes à partir du lundi 15 mai 2023, confirme le syndicaliste Changeux Mehu à Juno7.
« Il est interdit à tous les véhicules de transport public de traverser le périmètre de Portail Léogane à Bizoton et de Bizoton à Portail Léogane à partir du lundi 15 mai 2023 jusqu’à l’autorisation officielle de la Police Nationale d’Haïti par voie de presse », selon une note.
Cette décision a été prise par les syndicalistes après qu’ils ont constaté le nombre élevé de véhicules de transport public détourné et gardé par les ravisseurs depuis plusieurs mois, des cas d’enlèvement spectaculaires de passagers à bord de véhicules de transport public, des transports d’armes et de munitions dans des véhicules de transport public, des chauffeurs et passagers victimes de balles perdues.
Notons que depuis plusieurs jours, la police nationale d’Haïti mène des opérations à Village de Dieu et ses zones avoisinantes dans le but de déloger des gangs armés qui contrôlent depuis des années cette zone stratégique qui relie plusieurs départements à la capitale haïtienne.
En raison des opérations policières, des citoyens avaient élevé leur voix pour demander à la population de ne pas emprunter cette route jusqu’à nouvel ordre. C’est dans cette même optique que ces organisations syndicales interdisent à leurs chauffeurs membres de circuler sur ce tronçon de route contrôlé par les gangs de Village de Dieu et de Gran Ravin.
À l’entrée sud de la capitale haïtienne, plusieurs citoyens ont déjà perdu leur vie en raison de la violence des gangs dans cette zone considérée comme la vallée de la mort. Pour éviter cette route, des gens ont décidé de voyager par avion, d’autres qui n’ont pas les moyens ont emprunté la route de Laboule pour aboutir à Carrefour.