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590 personnes, fuyant la violence des gangs, sont privées d’aide et exposées à des risques sanitaires.
Les déplacés internes logés à l’école Isidor Jean Louis, située à l’avenue Christophe au centre-ville de Port-au-Prince, vivent dans des conditions extrêmement précaires. Fuyant la violence des gangs, environ 590 personnes, réparties en 125 familles, ont trouvé refuge dans cet établissement scolaire, espérant ainsi échapper à l’insécurité qui sévit dans leurs quartiers d’origine.
Parmi ces réfugiés se trouvent des enfants, des personnes handicapées, des femmes enceintes, ainsi que des jeunes et des adultes. Tous sont confrontés à des conditions de vie infrahumaines. Une seule toilette est disponible pour l’ensemble de ces déplacés, ce qui augmente considérablement les risques de maladies et fragilise encore davantage cette population déjà en situation de vulnérabilité extrême.
Le porte-parole du comité des déplacés, Saint Jean Jackson, s’est entretenu à Juno7 en dénonçant la situation dramatique dans laquelle se trouvent ces familles. “La situation est extrêmement difficile pour ces gens. Le directeur de l’établissement scolaire, Jean Louis Jean Michel, demande quotidiennement aux déplacés de quitter l’école pour permettre le bon fonctionnement de l’institution”, a-t-il expliqué.
Malgré ces pressions, les déplacés n’ont aucune autre option. Ils ne peuvent quitter les lieux faute d’alternatives et peinent à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. Ils attendent désespérément une intervention des autorités pour leur apporter un soutien et une solution durable. “Nous sommes ignorés sur le site”, déclare Jackson, soulignant l’état de désespoir qui règne parmi les déplacés.
Seïde Junior, vice-président du comité, partage ce sentiment d’abandon. Il précise que bien que les réfugiés souhaitent quitter l’école, le directeur interdit toute intervention extérieure pendant les heures de classe, ce qui limite considérablement l’arrivée de l’aide humanitaire.
Face à cette situation critique, les autorités haïtiennes sont appelées à agir de toute urgence pour venir en aide aux familles présentes à l’école Isidor Jean Louis et leur offrir une prise en charge adaptée, afin de prévenir une détérioration encore plus grave de leurs conditions de vie.
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