A compter du 16 avril 2018, les haïtiens qui souhaitent voyager au Chili auront besoin d’un visa, suite à une nouvelle loi chilienne sur la migration.
Les nombreuses migrations vers le Chili, particulièrement celle venue d’Haïti, sont mal vue par certains membres de la droite chilienne et Sebastián Piñera, ainsi que son gouvernement souhaite désormais contrôler les arrivées.
Une nouvelle loi qui entrera en vigueur le 16 avril 2018, prétendant s’aligner sur les politiques migratoires des autres pays de la région, va mettre en place pour les haïtiens un visa de touristes dont la durée se limite à 30 jours. « Compte tenu de la situation de notre pays (…), il a été décidé d’exiger, à partir du 16 avril 2018, l’obtention d’un Visa Consulaire pour Tourisme Simple, avec droit de revenir et à la permanence au Chili pour une période maximale de 30 jours », tels sont les propos de Sébastián Piñera actuel président du Chili. Ce visa devra être demandé au consulat du Chili à Port-au-Prince.
Toutefois, les haïtiens qui ont déjà un membre de leur famille au Chili avec leur statut d’immigration régulier auront la possibilité d’accéder aux visas de regroupement familial. Par ailleurs, le président chilien annonce de nouvelles résolutions afin de régulariser les haïtiens qui ont migré au Chili avant le 8 avril, il a cependant précisé que les individus qui ont subi une condamnation criminelle ne pourront pas bénéficier de ce programme.
Pour certains, cette loi rentre dans un cadre discriminatoire et se révèle une forme d’immigration sélective.
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Entre 2014 et 2017, les migrants haïtiens au Chili sont passés de 1.649 personnes à 73.098. Entre 2014 et 2017, le nombre de Vénézuéliens au Chili a subi une croissance de 8.001 à 84.586 personnes, selon les chiffres officiels. Le président a, cependant, fait mention d’une considération spéciale pour le peuple vénézuélien dont le pays traverse une crise politique actuellement. Un « visa démocratique » a été créé leur permettant de séjourner dans le pays pendant un an renouvelable, avec lequel ils pourront travailler et de demander ensuite une résidence permanente, situation complètement différente pour les migrants haïtiens qui ont été les premiers cibles de la nouvelle loi chilienne sur la migration.
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