Dans le cadre du dossier sur les brutalités policières, le DG de laPNH recadre l’Office de protection du citoyen.
Le directeu général a.i de la PNH Rameau Normil écrit au protecteur du citoyen, Me Renan Hédouville pour lui signifier ses errements concernant les actes d’enquête conduits par l’institution policière sur des dénonciations de brutalité policière. Pour lui, la correspondance de l’OPC en date du 25 mai 2020, dénonçant le fait que des personnalités se seraient opposées à la publication des rapports d’enquêtes déjà rédigées par l’Inspection générale de la PNH sur des actes de brutalité policière contient des fausses informations et contradiction.
Il est surprenant de noter que l’Office de la Prection du Citoyen , prestigieuse institution nationale indépendante de protection et de promotion des droits humains , ait recours à des formules lapidaires et contradictoires pour avancer des informations qui se révèlent fausses et infondées contre la Direction Générale de la PNH « , a écrit, dans une lettre datée du 3 juin, le commandant en chef a.i de la Police nationale d’Haïti, Normil Rameau.
Tout en précisant que la correspondance de l’OPC représente un grand intérêt pour le commandement de la PNH qui s’engage sans ambages dans la lutte contre la violation des droits humains, le DG souligne le fait que l’OPC a porté des accusations contre la direction générale de la PNH et avec force menacé de l’accuser de commanditaire ou complice dans la violation grave de droits humains parce qu’elle ne voulait pas publier ces rapports d’enquête. Cependant ces accusations portées par l’OPC sont basées sur certaines informations erronées, a relevé Rameau Normil.
En effet, un jour après la correspondance de l’OPC au directeur général, soit le 26 mai, l’inspecteur général en chef de la PNH, Hervé Julien avait écrit à ce dernier suite à sa demande verbale sur l’avancement des dossiers pour lui signifier l’état de progression des enquêtes. Ainsi, au moment où l’OPC accusait à cor et à cri le commandement de la PNH, les dossiers d’actualité sont en cours de traitement au niveau de l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti, a laissé entendre le DG Rameau Normil qui s’étonne du fait que l’OPC n’avait appelé au respect de ses droits et de son intégrité physique lorsqu’au cours d’une manifestation des gens qui se réclamaient du SPNH aux abords de la direction générale, des gens ont tiré en direction de son bureau à Pétion-Ville. Il a parlé de cet épisode comme « d’une tentative d’assassinat contre sa personne » et promet de sévir contre les coupables.
Dans sa correspondance du 26 mai, Hervé Julien avait précisé que le dossier du Sénateur Kedlaire Augustin est déjà traité mais les mesures liées au Covid-19 avaient constitué un handicap majeur au processus. Cependant, des dispositions vont être prises pour que le rapport d’enquête soit acheminé dans les plus brefs délais à la Direction Générale de la PNH. Le dossier de l’artiste Jean Jean Roosevelt, encore en traitement , est presque achevé. Celui du journaliste de Caraïbes FM , Allen Georges , est en cours de traitement. Et, celui de la famille Benoît est en cours de traitement mais des actes d’enquête importants restent à poser aux fins d’identifier les policiers qui auraient accompagné le Juge de paix de Delmas.
A lire aussi :
Haïti – PNH – Sécurité – OPC