A l’invitation de l’Union des Migrants Haïtiens, le sénateur du Nord-est, Ronald Larèche a effectué une visite au Chili, terre d’accueil de nombreux migrants haïtiens.
Ce déplacement a été l’occasion pour l’élu du Nord-est de recueillir les doléances des migrants. Aussi a-t-il renouvelé son engagement de faire un plaidoyer auprès des autorités concernées en faveur des compatriotes haïtiens afin qu’ils arrivent à surmonter leurs problèmes.
Il faut souligner que 2018 a été loin d’être une année tranquille pour les migrants haïtiens. Une cascade de mesures défavorables a été adoptée en leur défaveur dans ce pays considéré, il y a peu, comme une terre d’opportunités.
Le Chili, qui a accueilli de 2014 à 2017 plus de 170 000 Haïtiens, a opéré un brusque revirement au mois d’avril 2018. Le président de droite, Sebastián Piñera, a concrétisé sa promesse de corriger la politique jugée trop souple de sa prédécesseure Michèle Bachelet en durcissant les conditions de migration. Ainsi, les Haïtiens qui veulent entrer au Chili doivent désormais avoir un visa consulaire de tourisme.
Depuis, la quantité d’Haïtiens qui émigre au Chili est en baisse, passant de 113 548 en 2017 à 35 773 au cours de l’année 2018, selon des chiffres communiquées par le gouvernement chilien. Si en janvier 2018, nos compatriotes arrivant au Chili étaient près de 15 mille, ils étaient seulement 44 à laisser le pays en novembre de la même année pour se rendre dans ce pays de l’Amérique du Sud.
Par ailleurs, plus de 500 compatriotes ont décidé de rentrer au bercail à travers le Plan humanitaire de retour volontaire mis en place par les autorités chiliennes, fuyant le manque d’opportunités, les conditions météorologiques, les barrières sociolinguistiques et le racisme au Chili.