Discours poignant de Jacky Lumarque sur la constitution lors d’une cérémonie d’hommage à Monferrier Dorval.
À l’initiative du rectorat de l’Université Quiskeya, une cérémonie d’hommage en mémoire de l’éminent professeur Monferrier Dorval s’est tenue ce vendredi 25 septembre 2020 au local de ladite université en présence de la famille du défunt, du corps professoral, des étudiants entre autres personnalités. C’était l’occasion pour le recteur Jacky Lumarque de camper le brillant intellectuel et le patriote engagé que fut l’ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince, lâchement assassiné chez lui à Pèlerin 5 dans la nuit du 28 août 2020.
Cet hommage a offert une opportunité en or au professeur Lumarque de remémorer et valoriser le combat mené par le professeur Monferrier Dorval pour convaincre la nation de la nécessité d’offrir une autre constitution à la nation comme c’est écrit dans son dernier ouvrage. Constitution oui, mais le hic, comment s’y prendre? Jacky Lumarque, à l’instar de tant d’autres est septique.
Pour lui, aucun changement constitutionnel ne peut être fait sans violé celle de 1987 amendée et expose ses initiateurs aux conséquences de l’article 192 de cette même constitution. Mais l’entreprise en cours est voué à l’échec. « Elle conduit le pays tèt dwat (tout droit) vers le chaos »,martèle-t-il, après avoir rappelé que ce travail ne peut être livré à une puissance publique affaiblie par un déficit de confiance et de légitimité.
Le professeur Lumarque, comme beaucoup d’autres, ne voit la réalisation d’un tel projet sans un accord politique. Celui-ci, croit-il, doit être le fruit d’un consensus impliquant toutes les forces organisées de la nation.
« C’est le moment de faire appel à notre patriotisme et de vivifier ce sentiment d’amour et de dévotion à la mère-patrie et de travailler pour renforcer l’alliance avec tous les autres citoyens qui partagent ce sentiment », déclare le recteur de l’UniQ précisant que les conseils et injonctions qui viennent de l’étranger ne doivent pas être guidés par le même élan de patriotisme qui nous anime.
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