Des cris déchirants rappelant la douleur d’une jeune femme meurtrie dans sa chair par la disparition de son mari photo-journaliste. Nous sommes le 16 mars 2018, 2 jours après que Fleurette Guerrier ait signalé à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), la disparition de Vladjimir Legagneur, parti en reportage la veille à Grand -Ravine, un quartier chaud, à l’entrée Sud de Port-au-Prince. Une nouvelle qui tiraille le cœur. Et une jeune mariée qui continue de lancer des cris de lamentations.
28 mars 2018, en solidarité aux parents et proches du photojournaliste, des associations de journalistes dont Média Info Plus et Collectif 2 Dimensions ont organisé une marche en blanc à travers les rues de la capitale, pour demander aux autorités policières et judiciaires, qu’est-il arrivé à Vladjimir Legagneur?
Depuis le 14 mars 2018, le photojournaliste n’a donné aucun signe de vie. Un an après sa disparition l’enquête piétine. Les résultats des tests ADN se font encore attendre. Et, Fleurette n’en finit pas d’espérer.
« Un an après, je n’ai toujours pas de nouvelles de mon mari. Je veux toujours garder espoir que la justice finira par faire la lumière sur la disparition de Vladjimyr », dit-elle avec la peine dans l’âme.
Dans l’attente des résultats de l’enquête policière, des proches et consoeures comme Edine Célestin de « Kolektif 2 Dimansyon » (K2D) dénoncent une volonté manifeste de la part des autorités haïtiennes de jeter le dossier aux oubliettes. Même son cloche de la part de Lovelie Slanley Numa de Média Info-Plus
« Il est anormal que les autorités ne soient toujours pas en mesure de donner des détails précis sur la disparition du confrère », lâche la photo-journaliste Edine Célestin. Même avis pour Lovely Stanley Numa.
Rappelons que le 28 mars 2018, la police avait trouvé un chapeau et des ossements humains sur un terrain vague situé à Sillon dans la localité de Palema, à Grand-Ravine, dans le cadre de l’enquête sur la disparition le 14 mars 2018 du jeune journaliste Vladjimir Legagneur.
Un an durant, l’enquêtte policière piétine toujours, la justice n’arrive jusqu’ici à faire la lumière sur cette disparition tragique. La fameuse formule l’enquête se poursuit bat encore son plein au sein de l’appareil judiciaire haïtien.