Donald Trump affirme avoir transformé l’Amérique depuis son retour au pouvoir

Donald Trump a affirmé devant le Congrès avoir profondément transformé l’Amérique depuis son retour au pouvoir

Le président Donald Trump a déclaré mardi devant le Congrès que « l’Amérique était de retour », mettant en avant les changements majeurs opérés depuis son retour au pouvoir. Il a notamment évoqué sa politique étrangère remodelée, sa guerre commerciale et la suppression de milliers de postes au sein de l’administration fédérale. Son discours de 100 minutes, le plus long de l’histoire moderne selon l’American Presidency Project, a été marqué par des réactions contrastées, notamment des railleries et des départs de parlementaires démocrates en signe de protestation.

Ce discours a eu lieu alors que les marchés financiers connaissaient une deuxième journée de turbulences, conséquence directe des nouveaux tarifs douaniers imposés par Trump contre le Mexique, le Canada et la Chine. Il intervient également après une décision polémique du président américain de suspendre toute aide militaire à l’Ukraine. Cette mesure, prise après un échange tendu entre Trump et Volodymyr Zelenskiy au Bureau ovale, a suscité de vives inquiétudes en Europe, où les dirigeants craignent un rapprochement excessif entre Washington et Moscou.

Sur la scène internationale, Trump a évoqué brièvement la politique étrangère, réaffirmant son engagement à faire avancer un accord sur les minéraux avec l’Ukraine, tout en déclarant que la Russie se montrait ouverte à la paix. Il a également promis, sans plus de détails, de renforcer les accords d’Abraham pour la paix au Moyen-Orient. Par ailleurs, il a annoncé son intention d’équilibrer le budget fédéral, tout en poussant pour une vaste réduction d’impôts, une mesure qui pourrait pourtant creuser la dette américaine de plusieurs milliers de milliards de dollars.

Ce discours a repris plusieurs éléments des meetings de campagne de Trump. Il a attaqué son prédécesseur Joe Biden, utilisé un langage dur envers les immigrés criminels et promis d’interdire ce qu’il appelle « l’idéologie transgenre ». Ses déclarations ont suscité des réactions vives dans l’assemblée, les démocrates brandissant des pancartes dénonçant une dérive autoritaire. En signe de protestation, près de la moitié d’entre eux ont quitté la salle avant la fin du discours, tandis que le représentant du Texas, Al Green, a été expulsé après avoir refusé de s’asseoir.

Trump a également mis en avant les réformes mises en place sous son administration, notamment la réduction drastique du nombre de fonctionnaires fédéraux et la diminution de l’aide étrangère. Il a salué le rôle d’Elon Musk, qui aurait, selon lui, permis d’identifier « des centaines de milliards de dollars de fraudes ». Une affirmation largement exagérée par rapport aux estimations officielles, mais qui a valu à Musk une ovation de la part des républicains présents.

Ce premier discours de Trump au Congrès depuis son retour à la Maison-Blanche montre à quel point son mandat est marqué par des divisions profondes. Entre approbations enthousiastes de ses partisans et rejet catégorique de ses opposants, la soirée a illustré une nouvelle fois la polarisation extrême qui caractérise le paysage politique américain.

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