Les responsables de Sogener et d’autres personnalités qui sont dans le collimateur du chef du parquet de Port-au-Prince ne sont pas de tout repos. Me Jacques Lafontant appelle la police à exécuter les mandats d’amener lancés contre ces personnalités en procédant à leur arrestation.
« Les mandats d’amener émis à l’encontre des nommés Dimitry VORBE, Elizabeth Debrosse PREVAL, Frantz VERELLA, Reginald VORBE, Serge RAPHAEL, Roger LEFEVRE et Jean Marie VORBE, pour faux et usage de faux en écriture privée, surfacturation, enrichissement illicite et association de malfaiteurs restent et demeurent debout« , c’est en substance la déclaration faite par Me Lafontant.
Le chef de la poursuite pénale au nom de l’État a demandé, aux responsables de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) et des commissariats de la juridiction du tribunal de première Instance de Port-au-Prince d’exécuter ces mandats d’amener et de conduire les concernés en état par devant la justice.
Le commissaire du gouvernement ai de Port-au-Prince a fait fi des actes d’instruction posées par le juge Merlan Belabre qui a invité Jean Marie Vorbe à son cabinet. Il a rappelé au passage que l’appel interjeté contre l’ordonnance du juge a suspendu automatiquement l’instruction.
Le militant des droits humains, Pierre Espérance, de son côté dénonce une instrumentalisation de la justice par le pouvoir en place. Le directeur exécutif du RNDDH croit au contraire que le chef du parquet n’est plus en charge de l’affaire une fois que le dossier a été transféré au cabinet d’instruction ainsi les mandats sont tombés. « Le commissaire du gouvernement fait de l’excès en posant des actes arbitraires. Le pouvoir en place est en train de piétiner les garanties judiciaires dans un État de droit« , a-t-il indiqué. Depuis 1986, aucun gouvernement n’a jamais fait un tel usage de l’appareil judiciaire.