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Des écoliers cloitrés chez eux en grande partie expriment leur engouement de retourner en salle de classe.
Ces derniers temps, la situation sécuritaire du pays se détériore. Des gangs armés veulent à tout prix contrôler toute la région métropolitaine de Port-au-Prince. Ils tuent, kidnappent, violent, incendient, pillent comme bon leur semble, malgré la présence de la Police Nationale d’Haïti qui depuis un certain temps perd le contrôle de plusieurs zones dans le département de l’Ouest.
Au moment où les malfrats posent leurs actions, ils n’épargent même pas les établissements scolaires, plusieurs ont été incendiés, pillés et vandalisés. Face à cette situation alarmante qui prévaut dans notre société, les écoles sont dans l’obligation de fermer leurs portes, en attente d’un retour à l’ordre.
À Jacquet Toto, des écoliers qui sont cloitrés chez eux en raison de l’augmentation des actes de violences exprimé à Juno7 leur engouement de retourner en salle de classe. « Si je ne suis pas allé à l’école, je n’aurai pas la possibilité de réaliser mes rêves » a déclaré un écolier de la 8e année fondamentale.
Des autres écoliers rencontrés dans un abri au Ministère de la Culture et de Communication nous expriment leur désespoir face à la montée en puissance des actes de violences dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. « Moi et ma famille, nous n’avons plus de maison parce qu’elle a été incendiée par des malfrats et mon établissement scolaire est malheureusement occupé par des groupes armés » se désole un écolier de 15 ans, larmes aux yeux.
Cet écolier identifié sous le nom de Charles Stainfil Oreste en a profité pour lancer un message aux gangs pour leur demander de déposer les armes afin que les établissements scolaires puissent fonctionner sans difficulté. Toutefois, il a également lancé un appel aux autorités éducatives en leur demandant de fixer un autre calendrier scolaire afin que les élèves puissent rattraper les jours perdus.
Des écoles exigent des frais de scolarité malgré la situation
Malgré la situation dans laquelle patoge le pays où les activités sont au point mort, des parents questionnés ont informé que des institutions scolaires éxigent des frais de scolarité. « Les responsables organisent des cours en ligne, c’est la raison pour laquelle ils exigent des frais de scolarité » a déclaré un parent habité à Nazon. Ce dernier a souligné que son enfant n’a suivi aucun cours et malgré tout, le frais est exigé.
Joint au téléphone par Juno7, Léo Litholu de l’Union des Parents d’Elèves Progressistes Haïtiens (UPEPH) dit condamner fermement cette pratique et invite les responsables de ces établissements scolaires à reconsidérer cette décision. « Cette pratique est courante et nous la dénonçons depuis des semaines, mais des responsables d’écoles décident de poursuivre dans leur démarche malhonnête » a-t-il déclaré.
Léo Litholu informe que si les responsables scolaires ne reviennent pas sur leur décision, les noms de leurs écoles seront divulgués dans les médias.