Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a annoncé ce lundi 7 janvier qu’il démissionnerait de son poste le 1er février prochain. Son mandat devrait arriver à terme en 2022. Il sera remplacé par intérim par Kristalina Georgieva, jusqu’alors directrice générale de la Banque Mondiale.
A la tête de l’institution depuis 2012, Jim Yong Kim informe, dans un communiqué, qu’il va rejoindre « une société » et se focaliser « sur les investissements dans les infrastructures dans les pays emergents ».
« Cela a été un grand honneur de servir en tant que président d’une institution remarquable, forte d’un personnel passionné dédié à sa mission qui est d’éliminer l’extrême pauvreté de notre vivant » a déclaré le successeur de Robert Zoellick dans le communiqué.
Sous sa présidence, l’institution qui compte 189 membres, est parvenue à boucler une augmentation de capital et a eu davantage recours au secteur privé pour financer des projets dans les pays en développement. Mais, en interne, le bilan de Jim Yong Kim avait été fortement contesté, et ce même avant le renouvellement de son mandat, en 2016, à la tête de l’institution internationale.
Médecin, anthropologue et cofondateur de Partnership in Health (PIH), Jim Yong Kim avait déjà consacré plus de 20 ans de sa vie à la lutte contre la pauvreté avant de devenir président de la Banque mondiale. Il a travaillé sur les formes résistantes de la tuberculose et sur le sida dans les pays les plus pauvres, formé les soignants de terrain en Haïti et au Pérou, aidé les malades à s’approprier leurs traitements. Ces batailles lui ont valu de devenir conseiller du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
