Embargo sur les armes légères, déploiement d’une force de police régionale en Haïti les recommandations de la Chine au Conseil de l’ONU
Face à la recrudescence des actes de banditisme en Haïti, la Chine a recommandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’imposer à Haïti un embargo sur les armes légères et d’y envoyer une force de police régionale, rapporte AFP.
Ces mesures devraient s’inscrire dans le cadre du renouvellement du mandat du Bureau Intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) qui arrive à terme ce 15 juillet.
L’empire du Milieu a également proposé au conseil de sanctionner les chefs de gangs. Ces sanctions incluraient des interdictions de voyager et le gel des avoirs.
Une source diplomatique chinoise consultée par AFP a expliqué que « la situation en Haïti ne pourrait être pire » avec « la violence des gangs qui s’intensifie à Port-au-Prince ». « Un embargo sur les armes contre les gangs criminels est le minimum que le Conseil doit faire en réponse à une situation épouvantable », a-t-elle ajouté.
Cet intérêt de la Chine pour Haïti ne serait pas motivé par l’amitié ni des intérêts communs mais plutôt par des représailles, selon AFP. Des diplomates assurent au média que le gouvernement chinois ne pardonne pas aux autorités haïtiennes d’avoir reconnu Taiwan. Des allégations démenties par la Chine.
Le journal a souligné par ailleurs que les Etats-Unis ont écarté cette requête dans un projet de résolution qui sera mis au vote ce vendredi. Avec les Mexicains, les Américains avaient soumis un projet qui « exige la cessation immédiate de la violence des gangs et des activités criminelles ». Ce projet prévoit une reconduction du mandat BINUH jusqu’au 15 juillet 2023.
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