En support à Haïti qui traverse une crise sociopolitique insoutenable, deux organisations basées au Canada écrivent à Justin Trudeau pour lui demander son soutien.
Alors que la crise haïtienne s’envenime au jour le jour, des entités de l’international qui ne cessent de soutenir le peuple haïtien continuent de solliciter l’aide de certains acteurs de poids dans l’objectif d’influencer le cours des choses en Haïti. En ce sens, deux organisations basées au Canada ont écrit au Premier ministre Justin Trudeau en moins de 8 jours, entre le 11 et le 16 février 2021.
Il s’agit de la Conférence Religieuse Canadienne et la Voix des Haïtiens au Canada quoique leur lecture de la crise haïtienne diverge l’une de l’autre. La première dénonce un pouvoir autoritaire et dictatorial instauré par le régime en place et l’autre défend le maintien de l’ordre démocratique et réfute tout projet de transition. Dans leur correspondance, chacun tente de faire pencher la balance en sa faveur.
« La Conférence Religieuse Canadienne représente les congrégations religieuses canadiennes. Plus de deux cents congrégations sont présentes au Canada et elles totalisent plus de 10 000 religieuses et religieux. C’est en leur nom que je vous fais part de ce cri du cœur pour que le Canada défende les valeurs démocratiques en dénonçant ouvertement et clairement le régime dictatorial instauré par le président Jovenel Moïse en Haïti », lit-on au tout début de cette correspondance dans laquelle l’organisation dirigée par P. Alain Ambeault prie le Premier Ministre de se distancer du « Core group » international et d’oser dénoncer Jovenel Moïse qui selon elle, s’accroche au pouvoir et tient ainsi captif le peuple haïtien en le faisant souffrir
péniblement.
Dans sa correspondance, la Voix des Haïtiens et Haïtiennes au Canada invite le Premier Ministre Trudeau à considérer les faits essentiels de la procédure constitutionnelle des élections en Haïti de Jovenel Moïse. Ne voulant pas que le pays refasse les mêmes erreurs du passé avec une nouvelle transition, la VOHIC explique au Premier ministre que son intervention sur cet objet de loi et de droit apportera sans nul doute un rayon de lumière démocratique compréhensible.
« Seules les élections peuvent sortir notre pays de ce marasme politique. Des élections démocratiques et libres sont nécessaires où les partis politiques auront l’opportunité de présenter leur agenda de développement pour la nation haïtienne », soutient cette organisation présidée par le Dr. Philippe Jean Louis rappelant qu’il est un impératif que la démocratie en Haïti soit et demeure le noyau de la nation haïtienne.
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